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LE PROJET COG DU MIT
Débuté en 1993, au Massachusetts Institute of Technology (MIT), le but
ambitieux du projet Cog est de donner à un robot humanoïde la capacité
de se représenter le monde par lui-même : c'est-à-dire, créer une machine
capable d'apprendre et d'évoluer à partir des informations présentes dans
son environnement, et de s'autoprogrammer par le biais de ses interactions
avec les humains. Pour son "papa", le chercheur Rodney Brooks, "c'est
de cette rencontre avec la vraie vie que naîtra l'intelligence au coeur
de la machine"...
Ce "robot-tronc" est pourvu de fonctions d'une grande complexité qui lui
permettent de reproduire une bonne partie des comportements humains. Doté
d'une tête, d'un buste et de deux bras articulés terminés par des mains,
il possède les principaux sens humains : vue, toucher, audition... Chacune
des fonctions implémentées s'attache à reproduire avec le maximum de fidélité
les fonctions humaines.
A l'arrivée, ce robot est un véritable concentré de technologie, incluant
de multiples capteurs, analyseurs et moteurs qui lui donnent la capacité
de repérer les visages, de savoir si quelqu'un le regarde, de détecter
les mouvements autour de lui ou de copier des gestes simples comme par
exemple incliner la tête.
SA PETITE "SOEUR" KISMET
Kismet (bonne fortune, en Turque), conçue en 1997, est un robot dit "sociable."
Conçu par Cynthia Breazel, chercheuse au MIT, Kismet est une sorte de
tête, dotée d'un cerveau aussi puissant qu'une dizaine d'ordinateurs.
Jour après jour, auprès de sa "nounou" Cynthia, Kismet apprend a éprouver
des pulsions, des besoins, voire des exigences, cherchant à les satisfaire,
manifestant son intérêt, sa surprise, sa frustration ou sa bonne humeur.
Selon les stimulations auxquelles il est soumis et leur intensité, Kismet
peut être content, fâché, triste, fatigué, épuisé et effrayé. Mais, comme
chez l'enfant, les besoins de gaieté et de sécurité priment. Kismet tend
constamment vers ces deux états.
A l'avenir, les chercheurs pensent programmer un besoin supplémentaire : celui d'apprendre des choses nouvelles. Plus tard, ils espèrent aussi monter la tête de Kismet sur le corps de Cog, afin que le robot puisse non seulement utiliser ses mimiques faciales mais également une forme de langage corporel pour signaler toutes sortes d'émotions à son entourage. Le but est de créer un robot aussi proche que possible de l'enfant qui grandit, un robot auquel on s'attacherait aussi naturellement qu'à un être humain.
L'intelligence artificielle | Cog et Kismet | A.I. (le film)
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