Contagieuse
et immunisante, la rubéole est la maladie éruptive la plus
bénigne de l’enfant. Sa particularité tient au fait qu’elle
peut provoquer des embryopathies
(malformations chez un embryon) si elle se développe chez
une femme enceinte, comme celà a été étudié
sur une grande échelle lors de l’épidémie de
1963-1964 aux Etats Unis.
Le virus de la rubéole a été isolé en 1962. L’inoculation de ce virus à des cellules embryonnaires a montré son action inhibitrice sur les divisions cellulaires, ainsi que son action sur les chromosomes au sein desquels il provoque de nombreuses cassures, ceci explique sa tératogénicité (possiblilité de développer des malformations par action toxique - irradiation, médicament infection - chez un embryon en formation). Elle se transmet par les gouttelettes de Pflügge (micro gouttelettes de salive émise lors de la toux ou de la respiration), pouvant contenir des virus de sept jours avant à quatorze jours après l’apparition de l’éruption. Elle prédomine en hivers et au printemps, et sept pour cent de la population adulte ne l’a jamais contractée. La phase d’invasion est brève, rarement plus de quarante-huit heures, et associe; La phase d’éruption ou période d’état associe:- des courbatures, - un exanthème (éruption survenant au niveau du revêtement cutané) : il débute au visage, où il prend un aspect cramoisi, s’étend à tout le corps, sans ordre, ni symétrie; il respecte généralement la paume des mains, la plante des pieds, et le cuir chevelu.Simulant la rougeole le premier jour, il simule la scarlatine le deuxième jour, surtout aux plis de flexion et aux points de contact, et il disparaît le troisième jour, en ne laissant qu’une fine desquamation, sans pigmentation. Il peut exister plusieurs poussées successives de cet exanthème sur les divers parties du corps.- des adénopathies de volume moyen, mobiles, multiples; on les trouve dans toutes les chaînes ganglionnaires, et en particuliers au niveau des chaînes de la face postérieure du cou (ganglions occipitaux). La forme frustre peut se voire en période d’épidémie. L‘éruption est alors pratiquement inapparente, ce qui peut avoir une importance majeure chez la femme enceinte. Les complications peuvent être Chez la femme enceinte la rubéole peut comporte un risque majeur d’embryopathies.- nerveuses (un cas sur six mille), apparaissant deux à huit jours après le début de la période d’exanthème. Il peut s’agir d’encéphalite (inflammation ou infection du cerveau) ou de méningite (inflammation ou infection des enveloppes du cerveau appelées méninges), Le risque tératogène (apparition de malformation chez un nouveau-né et lié à un processus toxique survenu pandant la grossesse - irradiation, médicament ou infection) entraîné par l’apparition d’une rubéole chez une femme enceinte peut être estimé Si la rubéole se développe chez l'embryon,- à 35% au cours du premier mois, Les atteintes oculaires sont présentes chez 80% des malformés, et correspondent à la cataracte congénitale, à la microphtalmie, au glaucome congénital.avant la sixième semaine, les atteintes porteront sur les yeux, le cœur, et l’appareil auditif Les atteintes cardiaques sont présentes dans 60% des cas, et peuvent se manifester par toutes les malformations cardiaques, et en particulier le canal artériel persistant, ou des sténoses de l’artère pulmonaire. L’appareil auditif est atteint dans 80% des cas, et c’est l’oreille interne qui est touchée avec une surdité isolée uni ou bi-latérale. Les atteintes dentaires (5% des cas) sont essentiellement des agénésie (absence de développement) ou des hypoplasies (diminution de la taille de développement) des dents. Enfin,
on peut rencontrer dans 50% des cas une atteinte
mentale variable, une hypotrophie
(diminution du poids et/ou de la taille), des atteintes
hématologiques, des
atteintes hépatiques(75% des cas),
ganglionnaires, osseuses
(25%); la létalité (taux
de décès pour une population donnée)
globale se situe autours de 20% et il existe
des interruptions de grossesses spontanées
dans 14% des cas.
Le diagnostic sérologique de la rubéole est d’usage extrêmement fréquent. En effet, compte tenu du risque de tératogenèse associé à cette maladie, le législateur a mis en place un certain nombre de procédures afin de réduire au maximum la possibilité qu’une femme enceinte soit atteinte de la rubéole durant sa grossesse.
Plusieurs cas de figure peuvent se présenter:Il a d’abord généralisé (bien que non obligatoire,mais vivement conseillée) la vaccination contre la rubéole chez tous les enfants, et en particulier chez les petites filles (vaccin triple associé avec la rougeole et les oreillons).
Bilan pré-nuptial et test Négatif: si la femme ne souhaite pas mettre de grossesse en route dans les trois mois qui suivantent, on propose une vaccination contre la rubéole (cf Infra). La rubéole n'est pas une maladie à déclaration obligatoire. Le traitement de la rubéole ne peut être que symptomatique. Il visera à traiter la fièvre, et les éventuelles démangeaisons due à l’éruption (anti-histaminiques). Le
principal traitement est prophylactique, par la vaccination. Elle
se fait préférentiellement dans le cadre du calendrier
de vaccination des nourrissons, vers l’âge d’un an (conjointement
avec la Rougeole et les Oreillons) avec un rappel vers l'âge de six
ans. Cependant, elle peut se faire à n’importe quel âge.
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