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  Douleur et soins palliatifs          

Date de la soirée : 18 / 09 / 2001  

Date de dernière modification : 14/01/2005

Experts : Dr LAVAL et  Dr GARNIER   _  CHU de Grenoble

Laboratoires UPSA

Sites Internet : 

Cancérologie :  Recommandations pour la prise en charge de la douleur du cancer chez l'adulte en médecine ambulatoire - Guide pour le praticien
    (octobre 1995 )
Rapport   Supplément au n° 34 du Concours médical du 19/10/96 

http://www.anaes.fr/anaes/

www.bjcancer.com 

British Journal of Cancer

FNCLCC : La Fédération Nationale des Centre de Lutte Contre le Cancer

PEDIADOL : La douleur de l'enfant.


Règles de prescription des morphiniques dans le traitement de la douleur d’origine cancéreuse :  

Quelle est la posologie initiale ?

Comment adapter la posologie ?

Quand et comment passer de la morphine à un autre opioïde ?

Règles d'équi-analgésie (pour mémoire)

 

Ce qu’il faut retenir en Médecine Générale :

La morphine par voie orale est le traitement de base de la douleur d’origine cancéreuse, elle doit être prescrite dés que la douleur sévère chronique n’est plus contrôlée par les opiacés faibles du palier II de l’OMS ( codéine,  tramadol, dextropropoxyphène).

Le traitement des effets secondaires de la morphine  (cliquez sur ce lien pour accéder à la page à copier dans vos tablettes) est institué en même temps.  

QUELLE EST LA POSOLOGIE INITIALE ?

  Avec la morphine LP, la posologie initiale chez l'adulte est habituellement de 30 mg toutes les 12 heures (60 mg/24 h).

Avec la solution de morphine, elle est d'au moins 10 mg toutes les 4 heures (60 mg/24 h).

 

Une attention particulière doit être portée à l'insuffisance rénale organique ou fonctionnelle (âge, déshydratation, hypercalcémie, médicaments néphrotoxiques associés, etc.).

Suivant la fonction rénale la dose initiale peut être de 2,5 à 5 mg pour la solution ou de 10 à 20 mg pour les formes LP. De plus, pour la solution, l'intervalle entre les prises peut être prolongé et on peut en rester à une forme de libération immédiate.

Même remarque pour l’insuffisance respiratoire chronique.

Il est indispensable d’évaluer l'efficacité du traitement dans les 12 à 24 heures et d’adapter la posologie selon l'intensité de la douleur et les effets secondaires.

Le rythme des évaluations ultérieures dépendra de l’évolution : le patient doit être vu de manière rapprochée tant que la douleur est intense.

 

COMMENT ADAPTER LA POSOLOGIE ?

 

Classiquement, si la douleur n'est pas contrôlée, (fond continu, pics de plusieurs heures) il convient d'augmenter la dose de 24 heures d'environ 30% à 50%,

(Exemple : pour un patient dont la douleur n'est pas contrôlée par 60 mg de morphine LP toutes les 12 heures, il est recommandé de passer à 90 mg toutes les 12 heures).

Actuellement, on tend à prescrire entre les 2  prises de base, des doses supplémentaires de solution de chlorhydrate de morphine ou de morphine à libération immédiate (ACTISKENAN ) à horaire fixe et à la demande. Une interdose supplémentaire correspond à environ 1/10e à 1/6e  de la dose de 24 heures. Cette entre-dose "de secours" peut être administrée aussi souvent que le patient en a besoin ( jusqu'à 1 fois par heure ). Au-delà de 4 interdoses quotidiennes, réévaluer la dose de base tous les jours, revoir le patient pour adaptation.

NB :  Cette méthode a un double intérêt. Elle permet une équilibration plus rapide du traitement, et fait jouer un rôle actif au malade.

 D'autre part, les doses supplémentaires sont très utiles en cas de douleur instable. Elles sont alors prises, soit pour prévenir une douleur prévisible (en cas de mobilisation par exemple), soit pour contrôler rapidement toute nouvelle douleur. Si le nombre de doses supplémentaires devient trop important, on les comptabilise et on les intègre dans la dose de base quotidienne. Si le nombre de doses supplémentaires est limité à une ou deux par jour, on poursuit la prescription associant une dose de base et des doses supplémentaires à la demande.

La plupart des patients sont soulagés par des doses inférieures à 200 mg par 24 heures. Cependant, il n'y a pas de limite supérieure aux doses de morphine tant que les effets indésirables peuvent être contrôlés. Certains patients peuvent nécessiter des doses de plusieurs grammes de morphine par jour.

Par voie orale et à un niveau adapté à la douleur, la morphine n’induit pas de dépression respiratoire sévère. Tout se passe comme si la douleur s’opposait à la dépression respiratoire par stimulation des catécholamines et augmentation de la vigilance.

 

  QUAND ET COMMENT PASSER DE LA MORPHINE A UN AUTRE OPIOÏDE ?

  Quand ?

  La rotation des opioïdes est indiquée quand :

·        Les effets secondaires de la morphine ne permettent plus de conserver des doses quotidiennes efficaces. Intolérance.

·        Il y a inefficacité antalgique malgré l’augmentation des doses en l’absence d’effet secondaire. Résistance.(15% des patients sont résistants ou intolérants au premier opioïde administré).

  Quel produit ?

  L’hydromorphone ( SOPHIDONE forme LP, gélules à 4, 8, 16 mg et 24 mg) disponible seulement en gélules qui ne doivent être ni ouvertes ni mâchées, une prise matin et soir, actif au bout de 2 heures.

Un autre, le DUROGESIC (fentanyl)  ( cliquer sur ce lien ) est peu maniable en pratique (80 à 100 fois plus actif que la morphine). On attend les systèmes par voie transdermique.

L’oxycodone (EUBINE suppositoire 20 mg),  ( cliquer sur ce lien ) durée d’action 8 heures, moins facile d’emploi.

  Comment ?

  Règle d’équi-analgésie :

1 mg d’hydromorphone = 7,5 mg de morphine orale            coeff. ~1/8

Morphine LP 30 mg 2 fois/ jour      =    4 mg 2 fois / jour d’hydromorphone LP

Morphine LP 60 mg 2 fois/ jour      =    8 mg 2 fois / jour d’hydromorphone LP

Morphine LP 120 mg 2 fois/ jour    =    16 mg 2 fois / jour d’hydromorphone LP

Morphine LP 180 mg 2 fois/ jour    =    24 mg 2 fois / jour d’hydromorphone LP

  On peut garder, en même temps, des interdoses de morphine à libération immédiate (ACTISKENAN) ou à boire ( ampoule injectable de 100, 200 ou 300 mg dans une boisson sucrée), en les calculant selon la règle précédente :

1/10e à 1/6e  de la dose d’équivalent morphine pour 24 heures. Au-delà de 4 interdoses quotidiennes, revoir le patient pour adaptation.

NB :

Il arrive que les effets secondaires des opioïdes réapparaissent pendant 24 h suite au changement de molécule ( récepteurs différents), il faudra les traiter et persévérer, ils cessent en un jour.

 

Règles d'équi-analgésie (pour mémoire)

COEFFICIENTS DE CONVERSION APPROXIMATIFS

DES PRINCIPAUX OPIOÏDES PAR VOIE ORALE

1 mg de morphine / os  =

10 mg de Codéine ou dextropropoxyphène + antalgique non opioïde.                                                            coeff.  1/10                                 

0,5 mg  de morphine / sous cutanée               coeff.  1/ 2

0,3 mg de morphine / IV                                 coeff.  1/ 3

 

1 mg d’hydromorphone = 7, 5 mg de morphine                                                    coeff.  1/8

 

Sources :

Recommandations pour la Pratique Clinique :

Prise en charge de la douleur au cours du cancer chez l'adulte en médecine ambulatoire.

ANDEM / Service des Études / octobre 1995

  SOR FNCLCC 1996

  OMS 1997

  EUROPEAN ASSOCIATION FOR PALLIATIVE CARE 2001 Cancer Research Campaign www.bjcancer.com  

 

 
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