25 août 2000

Je viens de découvrir un plat dans mon réfrigérateur. Un plat de plastique translucide, avec quelque chose dedans. Quoi, je ne le sais pas, et je ne veux pas le savoir. Tout ce que je sais c'est que la couleur ne m'inspire pas confiance. Ça n'est sûrement pas la couleur d'origine, car je n'aurais sûrement pas pris la peine de mettre dans un plat un aliment d'une telle couleur.

Il doit être la depuis des semaines, non, des mois. Étonnant que je ne l'aie pas remarqué avant, d'autant plus que mon réfrigérateur est presque toujours vide.

Va ben falloir que je jette ça un moment donné.

Ma bière n'est pas assez froide. je déteste ça. Voila pourtant plus de deux heures qu'elle est dans le frigo.

Aujourd'hui, quelque chose de bien m'est arrivé. Non, je ne parle pas de ma nouvelle voiture. Voyons les choses en face: c'est bien beau une nouvelle voiture, mais en toute franchise j'ai passé l'âge de m'exciter pour un gros tas de métal. Bien sûr hier j'étais bien content, tout nouveau tout beau, mais on en revient vite, et le bien être que me procure ma nouvelle acquisition est bien davantage relié au fait que je peux maintenant circuler en toute liberté, sans inquiétude et sans stress.

En fait, ce quelque chose de bien, c'est que j'ai commencé à voir des failles, des points faibles, des fissures... dans mon isolement. Mon état d'esprit semble commencer à se transformer, imperceptiblement (enfin pas si imperceptiblement que ça puisque je m'en suis aperçu, mais que voulez-vous, j'aime les grands mots avec beaucoup de syllabes).

Parenthèse.

Pourquoi faut-il mettre un "m" au lieu d'un "n" devant les consonnes "b" et "p" ? De toutes les idiosyncrasies de la langue française, celle-ci est certainement la plus stupide.

Et pourquoi le mot "idiosyncrasie" ne se prononce-t-il pas "idiosyncrazie" ?

Fin de la parenthèse.

De quoi je parlais déjà ? Ah oui.

J'avais besoin de si peu de chose finalement pour arrêter de me sentir mal, pour reprendre le haut du pavé, pour recommencer à croire que je peux changer ma vie, qu'il n'en tient qu'à moi, que j'ai en moi tout ce qu'il me faut pour y arriver. Que je n'ai qu'à tendre la main franchement, honnêtement, sincèrement.

Le collègue de travail avec qui j'étais allé à la pêche ce printemps m'a rendu visite aujourd'hui. Nous avons passé une partie de la journée à lancer nos lignes sur le bord d'une rivière non loin de chez moi (où j'ai trouvé des bonnes mûres... miam !) et l'autre partie en canot sur mon lac. C'était une belle journée, pleine de soleil.

Copine sera absente pour la fin de semaine. J'irai probablement voir Cousine chez elle dimanche. Je serai donc probablement seul demain. Mais cette pensée ne me dérange pas. Voilà pourquoi je pense que quelque chose commence à changer en moi.

C'est le retour des nuits chaudes. Ma galerie m'invite à dormir avec elle. Je crois bien que je vais accepter son invitation, après ma visite dans l'eau douce de mon lac.


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