Je manque vraiment d'inspiration ce soir. Et ce n'est que mon deuxième soir. Ça augure mal.

Je suis en train de travailler sur les autres pages de mon site (qui à l'heure où j'écris ces lignes n'est pas encore complété). Même écrire de simples phrases avec un sujet, un verbe et un complément (dans cet ordre) me semble pénible. Ce doit être un effet secondaire de la pleine lune d'hier. Je suis rarement en pleine possession de mes facultés intellectuelles en période de pleine lune. Allez savoir pourquoi.

C'est le calme plat sur le bord du lac ce soir. Aucune grenouille ne fait entendre sa voix.

Je n'ai pas encore fait de démarche pour trouver un fournisseur pour héberger mon site. Ça me fait tout drôle d'écrire cela, en sachant très bien que personne ne pourra me lire tant que cette formalité ne sera pas réglée.

Parlant de formalité: vous avez rempli votre déclaration d'impôt ? Moi pas. La fin de semaine de quatre jours qui approche serait une occasion idéale de s'acquitter de cette tâche, si je réussi à m'y astreindre. Car voyez-vous, j'ai ce problème: je remet tout à plus tard. Je suis un procrastinateur chronique. Il vous suffirait d'une seule visite chez moi pour vous en convaincre. Voilà bientôt huit ans que j'ai acheté cette maison, et je n'ai toujours pas terminé toutes les rénovations. De plus, ma salle de bain est dégoûtante, sans parler de mon comptoir de cuisine... ici, je vous fait grâce des détails.

Quand même, je ne vais pas passer ma fin de semaine de quatre jour à faire mon impôt...

Premièrement, ça ne me prendra pas quatre jours.

En plus, ils annoncent du beau temps. Ça serait dommage de s'enfermer chez soi pour se livrer à une activité aussi déprimante. Et s'il y a une chose dont je n'ai vraiment pas besoin ces temps-ci, c'est bien une activité déprimante.

Un peu de soleil et de chaleur me feraient vraiment du bien. Je vis pour le soleil. Je suis un signe de feu. Tous les signes de feu qui me lisent savent de quoi je parle.

De toute façon, je sais déjà à quoi je devrai consacrer un de ces quatre jours: au travail. Et oui, je travaille en informatique. Étant administrateur de réseau, il m'arrive assez fréquemment de devoir consacrer un soir ou une journée de fin de semaine à des tâches de maintenance sur les serveurs, ce que je ne peux tout simplement pas faire aux heures normales de bureau. N'allez pas croire que je sois un alcoolique du travail pour autant, loin de là. Il est certes vrai que j'aime mon travail, ainsi que ceux avec qui et pour qui je travaille (je me considère d'ailleurs privilégié sur ce point), mais je n'en fais pas le centre de mon existence.

D'ailleurs, le centre de mon existence m'apparaît toujours de plus en plus nébuleux depuis quelques temps...

Je vous quitte pour ce soir. Je sens que je suis en train de m'engager sur une pente à laquelle l'heure tardive et mon état d'esprit actuels ne me permettraient pas de survivre...


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