5 décembre 2000
La douche...
J'étais incapable de m'en extirper ce matin. J'ignore pourquoi, mais aujourd'hui, je me suis vraiment attardé à savourer l'incroyable expérience sensuelle que représente une douche. Je me complaisais avec délice sous le jet de cette eau pure et chaude. Je savourais la sensation exquise de chaque goutte d'eau glissant sur ma peau nue, coulant doucement le long de mon corps et s'infiltrant effrontément dans mes recoins les plus intimes... Et moi, je me permettais de jouir pleinement et sans pudeur des doux frissons que cette caresse me procurait, ainsi que des pensées coquines qu'elle m'inspirait...
La fraîcheur soudaine de l'eau me ramena brusquement à la dure réalité. J'avais passé un peu trop de temps sous la douche...
Cela m'a quand même permis d'oublier pendant de brefs mais délicieux instants le mal de tête avec lequel je me suis levé, et qui s'est acharné sur moi pendant une bonne partie de la journée. En ce moment, il est presque disparu, de même que la majorité des symptômes de mon rhume. Ma voix aussi, d'un peu enrouée qu'elle était encore ce matin, est maintenant claire et forte. Une autre victoire sur la maladie à mon actif :-)
Cet avant-midi, en arrivant au travail, un message m'attendait sur ma boîte vocale. C'était un des responsables du laboratoire qui me baragouinait quelque chose d'incompréhensible à propos d'un problème avec un des appareils de mesure. Je suis donc monté le voir en personne pour avoir quelques précisions. Arrivé devant lui, il me demande de le suivre. Et sans que j'aie le temps de le réaliser, il m'entraîne directement dans la salle où Consoeur travaille, me plante devant elle et lui dit: "Expliques-lui le problème avec ton appareil".
Et nous sommes resté ainsi, figés l'un devant l'autre...
Heureusement, il ne fallut que quelques secondes à notre professionnalisme pour prendre la situation en main. Les minutes qui suivirent furent donc partagées entre échanges d'informations et manipulations informatiques, ponctuées de conversation anodine et de diverses formules de politesse. Nous devons nous revoir demain pour le même problème.
Nous sommes encore capable de travailler ensemble. Et en toute honnêteté, je n'ose plus m'attendre à rien d'autre.