7 juillet 2000

Me revoilà !

À mon arrivée ici en fin d'après-midi tout à l'heure, mes projets étaient simples: Déballer mon sac à dos, me glisser dans ma douce robe de chambre en velour qui m'a manqué, me faire un bon souper, vérifier mon courrier et les nouvelles de la semaine, écrire un petit mot dans mon journal simplement pour signaler mon retour à mes lecteurs et lectrices, puis passer le reste de la soirée bien tranquille à lire mes diaristes préférés et à contempler ma carte de la région des High Peaks des Adirondacks, dont je reviens de ce qui a finalement été une semaine de rêve, mais dont il a passé près d'en être autrement.

Mais mes plans ont bien failli être perturbés. Après le souper, j'ai commis l'erreur (?) d'offrir à mon corps épuisé un bon bain chaud dont il n'a pu que rêver depuis les cinq derniers jours, pour ensuite aller m'enfoncer au creux de mes draps de coton, qui dans les circonstances semblaient aussi doux que de la soie au yeux de ma peau. Dans le silence et la familiarité retrouvée de mon chez-soi, mon esprit n'a pas tardé à s'égarer vers la somnolence. Suspendu ainsi entre deux mondes, il s'est laissé emporter par la brise du sommeil vers l'endroit où je venais de passer les derniers jours et où j'y ai retrouvé ceux de mes deux compagnes de voyages. Dans cette douce confusion, j'étais de nouveaux avec elles. Leur présence était douce, nos mémoires se délectaient à parcourir les souvenirs encore frais des lieux que nous venions de visiter.

Mais le peu de lucidité qui me restait me rappelait mes projets, mes lecteurs et lectrices qui attendaient de mes nouvelles et avec qui j'avais aussi le goût de reprendre contact. Cependant, la décision me m'appartenait plus à moi seul. Mes douces amies, dont la présence me semblait si réelle, n'avait qu'un mot à dire pour que je m'abandonne complètement à ce merveilleux sommeil jusqu'au lendemain matin. Dans leur grande gentillesse désintéressée, elles finirent par me donner le feu vert pour revenir à la réalité et me permettre de m'extraire de mon lit, ce que j'ai fait, non sans une certaine réticence, ce qui vous permet donc de me lire ce soir au lieu de demain.

Ne vous attendez pas par contre à entendre tous les détails de ma semaine. Ceux-ci, je les garde pour demain au mieux, pour les quelques prochains jours au pire. Laissez-moi simplement vous dire que j'ai fait un très beau voyage rempli de beaucoup de belles choses (et de quelques moins belles choses...) dont je reviens serein et ravi.

Vous m'avez manqué. J'ai hâte de partager avec vous les belles choses que je viens de vivre. Mais la patience est une vertu, et pour ce soir je vais prendre soin de moi, me détendre et me préparer à passer ce qui sera sans doute ma première vrai bonne nuit de sommeil depuis plusieurs jours.

À demain :-)


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