9 juillet 2000
Je suis une petite pièce de puzzle qui cherche encore et toujours sa place dans le grand casse-tête de l'existence...
J'ai passé la partie ensoleillée de la journée à me faire bronzer sur le bord du lac.
J'ignore pourquoi les libellules tiennent tant à se servir de mon corps comme piste d'atterrissage.
Il y avait un drôle d'oiseau qui a passé la majeure partie de l'avant-midi sur la plate forme flottante. De couleur brune, avec un grand cou surmonté d'une tête mince terminée par un bec effilé et crochu à l'extrémité, il ouvrait souvent ses courtes ailes comme pour faire sécher ses plumes au soleil. Il avait toutes les apparences d'un cormoran. Peut-être que l'un ou l'une d'entre vous, plus ferré que moi en ornithologie, pourrait éclairer ma lanterne.
Le reste de ma journée s'est passée chez mes parents, où je leur ai parlé pour la première fois de mon accident d'il y a trois semaines... Je sais, je suis un fils ingrat.
La suite de mes vacances...
La nature: La région des Adirondacks est vraiment très belle. Cependant, mes préférences vont vers les sommets dénudés et je dois admettre qu'il y en a moins que ce que l'on peut voir dans Charlevoix ou dans les Monts Groulx, par exemple. Par contre, les points de vue que le sommet des montagnes nous offrait était absolument magnifique. Du haut du mont Noonmark que nous avons gravit mercredi, on pouvait voir pratiquement tous les sommets des Highs Peaks, ainsi que la splendide vallée de Keen. Au loin, on appercevait très clairement la piste de saut à ski de Lake Placid ainsi que le centre de ski du mont Whiteface, aménagé pour les olympiques d'hiver. Copine, Lolita et moi y avons flâné un bon deux heures avant de redescendre.
Les gens: Le rythme de vie à Keene Valley est vraiment très relax. Les gens sont sympathiques et accueillants. Toute leur économie est basée sur le tourisme, et il semble évident que la clientèle de randonneurs leur plait énormément. Dès qu'ils nous entendaient parler français, ils nous abordaient immédiatement, désireux d'en connaître davantage sur notre coin de pays et ravis de tout nous révéler sur le leur. C'est d'ailleurs grâce à un couple fort sympathique dans la cinquantaine, avec qui nous avons fait connaissance dans un petit bar (et qui étaient très enclins à nous payer des verres), que nous avons découvert le petit coin de nature splendide où nous avons passé la journée de mardi.
Ma relation avec Copine et Lolita durant le voyage: Voila un sujet un peu plus complexe à aborder. Maintenant que j'y repense avec du recul, je réalise que nos rapports ont été excellents et que nous étions à peu près tous sur le même "beat". Mais durant le voyage, je dois avouer qu'il y a eu des moments (à au moins trois reprises) ou j'étais à deux poils de demander à Copine de me raccompagner sur le bord de l'autoroute 87 pour me permettre de retourner sur le pouce à Montréal, où j'avais laissé ma voiture. Sans entrer dans les détails, disons qu'étant donné l'insistance de Copine pour que je les accompagne, et ce malgré mon état de santé, je m'attendais à ce qu'on fasse un véritable voyage à trois, alors que sur place j'avais davantage l'impression de faire un voyage à deux, avec un troisième convive qui avait le choix de les suivre dans ce qu'elles décidaient, ou alors de faire ce qu'il voulait seul de son côté. Mais enfin, ceci est quelque chose sur lequel nous devrons faire une petite mise au point avant que je décide de retourner éventuellement en voyage avec elles.
En ce qui concerne Lolita en particulier, je crois que cette expérience nous a permis de vraiment faire connaissance, de nous rapprocher un peu plus. Plusieurs fois durant la semaine nous nous sommes assis ensemble et avons jasé de longues heures sur toutes sortes de sujets. C'est une femme très intelligente, sensible et habitée d'une grande spiritualité, mais je ne crois malheureusement pas que nous puissions développer une relation autre qu'amicale, pour des raisons sur lesquelles je ne veux pas m'étendre ici. J'espère cependant pouvoir continuer à développer avec elle ce qui, je l'espère, deviendra une belle amitié qui nous permettra de partager notre amour commun de la nature et du plein-air.
Et parce que je suis sûr de me faire bombarder de questions sur le sujet: non, il ne s'est rien passé de particulier entre Copine, Lolita et moi sous la tente durant ces cinq nuits passées ensemble (bien que je me suis fait considérablement taquiner sur le sujet par les «locaux»).
Pour conclure: Les Adirondacks sont définitivement une région où je vais retourner, et qui sait, peut-être un jour les «46ers» me compteront-ils parmi leurs membres, dans quelques années...
Bonne nuit, et si vous avez des vacances bientôt, je vous en souhaite des aussi belles que les miennes, et en aussi bonne compagnie :-)