20 juillet 2000

On me fait remarquer souvent qu'à regarder le petit nuage gris, on ne voit plus la magnificence du bleu du ciel.

J'ai tout pour être heureux. Et je ne dis pas cela juste pour m'en convaincre moi-même. Peut-être il y a quelques années, mais plus maintenant. J'ai franchi cette étape. Je sais ce que je suis, ce que je vaux, ce que j'ai, et ce que j'ai à offrir.

Tout pour être heureux, sauf que...

Sur le plan matériel, j'ai tout. Il faut dire que je suis facile à combler sur ce point; un rien me suffit. La nature me comble de ses cadeaux. J'ai une santé excellente, une bonne condition physique. Et j'aurais beaucoup d'amis qui m'apprécieraient énormément si je ne cessais de les emmerder avec mes éternelles récriminations.

Mais peut-on aider une plante qui n'a pas de lumière en lui donnant simplement plus d'eau, d'engrais ou de chaleur ?

Comme j'ai dû faire un détour en revenant de travailler pour passer à ma banque, je suis revenu chez moi exceptionnellement par le chemin que j'emprunte habituellement lorsque je suis en vélo, et j'en rageais ! J'ai réaliser à quel point le vélo me manque. Je veux régler mes formalités d'assurances au plus tôt. On est rendu à la troisième semaine de juillet et je n'ai presque rien fait cet été pour me mettre en forme. Je sais, je sais, j'ai eu un accident. Mais ma semaine dans les Adirondacks m'a démontré que mon corps a besoin de bouger pour se régénérer, alors c'est ce que je dois faire.

Cet après-midi au travail, un collègue me lance: "Aille Laqk ! T'as un trou dans les cheveux derrière la tête !".

Merci de me le rappeler, c'est très gentil...

Je me demande si les cheveux vont repousser à cet endroit. Maintenant que la galle est tombée, la peau neuve a l'air en assez bon état, mais elle n'est pas très chevelue... Enfin. Qui vivra verra. Et puis pour être franc, c'est vraiment le dernier de mes soucis.


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