24 juillet 2000
Vous ne savez pas la meilleure ? Le tuyaux qui relie le bec d'essence au réservoir sur ma voiture est complètement défoncé ! En allant faire le plein ce matin, quelle ne fut pas ma surprise de voir l'essence couler sur le sol sous ma voiture ! J'ai quand même eu le temps de mettre quelques litres dans le réservoir, ce qui m'a permit d'aller au travail et d'en revenir. J'ai dû enlever entièrement la partie métallique du tuyaux de remplissage, qui était entièrement défoncée par la rouille. Vous savez comment je dois faire le plein maintenant ? Directement dans la partie de tuyaux qui reste, c'est à dire sous l'aile de la voiture, au dessus de mon pneu arrière ? De quoi m'attirer des regards perplexes de la part des autres clients lorsque je retournerai faire le plein demain matin...
Et voilà. Un autre chapitre des aventures palpitantes de Laqk et de sa minoune.
La journée était si magnifique, et j'en ai si marre de voir l'été me passer sous le nez, que j'ai pris congé cet après-midi. En arrivant chez moi, le ciel était beaucoup plus nuageux qu'en ville, et mes voisins étaient en train de faire asphalter leur entrée. Qu'à cela ne tienne, tant qu'à entendre le son de la machinerie lourde tout l'après-midi, pourquoi ne pas joindre l'utile à l'agréable et tondre ma pelouse (qui en avait extrêmement besoin) ? Aussitôt dit aussitôt fait, ma tondeuse émerge de sous ma galerie et je passe l'après-midi à aller et venir (pas de sarcasmes ici s.v.p.) de long en large dans ma cour, poussant devant moi ma vrombissante petite machine à moteur. J'ai décapité quelques fourmilières dans le processus mais soyez sans crainte, les petites bêtes auront tôt fait de réparer les dégâts et elles n'en resteront pas traumatisées.
Cela m'a fait du bien, j'avais besoin de l'exercice (croyez-moi, avec mon terrain, il s'agit bien d'un exercice).
En allant me baigner dans le lac pour me rafraîchir, j'ai eu droit à un beau et rare spectacle. J'ai pu observer un martin pêcheur en pleine action. Sa technique était simple: Il volait sur place, à une certaine altitude au dessus du lac, scrutant la surface pour y déceler un signe quelconque qui trahirait la présence de son prochain repas. Après quelques secondes, il avançait de quelques dizaines de mètres pour explorer une autre partie de lac. Puis, lorsqu'il croyait avoir repéré quelque chose, ses ailes se repliait soudainement et il plongeait comme une pierre vers la surface dans laquelle il s'enfonçait tête la première comme une flèche. J'ai pu l'observer répéter trois fois ce manège, ressortant chaque fois de l'eau bredouille. J'aurais bien aimé le voir réussir à capturer une proie, mais il était de toute évidence épuisé par tout ce vol sur place, qui demande beaucoup d'énergie, et après son troisième échec il s'est dirigé vers une arbre où il s'est perché pour se reposer. Comme il semblait décidé à rester là un certain temps, je n'ai pas insisté, me disant que la nature m'offrirait bien une autre occasion d'assister à ses prouesses.
Mon attitude envers Consoeur ce matin fut pathétique, et vice versa. De simples bonjours polis, suivis de l'ignorance totale. Je déteste ça ! Pourquoi ne pouvons-nous pas agir en adultes, nous parler face à face, yeux dans les yeux et régler ce stupide malentendu au lieu de nous abaisser à ces enfantillages pitoyables ? Je me déteste tellement quand j'agis ainsi...