6 juin 2000

Journée d'un ordinairisme désolant. Mais je me suis quand même bien amusé avec mes collègues de travail, et j'ai dîner avec Consoeur, ce qui est toujours un plaisir, même si je me demande s'il arrivera un jour où nous pourrons vraiment être complètement à l'aise l'un avec l'autre.

La chaleur commence sérieusement à se faire désirer. Je n'ai pas encore dormi une seule fois sur ma galerie cette année, je me suis à peine baigné quelques fois, mon vélo n'est pas encore sorti, et je ne sors même pas après le souper pour faire du canot ou aller pêcher, malgré le fait qu'il fasse encore clair à 9h du soir. La météo annoncent un réchauffement des températures pour la fin de semaine. Ce serait vraiment bien. Encore une fois, j'essaye de ne pas avoir trop d'attentes.

Même si je sais que mes lecteurs et lectrices sont toujours bien présents à en juger par le compteur de ma page, ma boîte postale demeure muette depuis quelques jours et cela me déprime un peu. Malgré cela, je ne suis pas le genre de personne à supplier à genou mes lecteurs de m'envoyer du courrier. J'ai consacré une trop grande partie de ma vie à mendier de l'affection aux autres, au détriment de ma propre estime de moi. Cette époque est révolue. L'affection doit être gratuitement et librement offerte, ou elle n'a aucune valeur. Les personnes qui m'ont contacté à date l'ont fait de leur propre initiative, spontanément, et cela en a d'autant plus de valeur à mes yeux. Quand à ceux et celles qui ont choisi de rester muets tout en suivant au jour le jour mes petites chroniques, et bien merci à vous aussi. Sachez que je sens tout de même votre présence et que je vous aime tout autant.

Néanmoins, le hasard fait bien les choses, car ce soir en voulant ouvrir Frontpage pour mettre à jour mon site j'ai accidentellement (ou était-ce un lapsus ?) démarré mon courrier, pour constater qu'un petit message m'y attendait. Merci à celle qui m'a écrit ce soir et qui se reconnaîtra. Elle tombait à point pour me remonter le moral. Maintenant je suis tout souriant et je vais passer une bonne nuit :-) Comme vous voyez, ça ne me prend pas grand chose pour être heureux.

Je n'en aurais pas dit autant le mois passé.

À l'heure où j'ai commencé à écrire cette page, France finissait probablement de souper. Étrange chose que le décalage horaire.

Je m'ennuie d'elle. Elle me manque.

Qu'est-ce que la beauté ?


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