13 juin 2000

Consoeur était absolument ravissante aujourd'hui. Cette femme est définitivement d'une beauté indescriptible, une beauté qui transcende largement l'épaisseur de la peau.

Nous avons eu une journée magnifique aussi. Tellement que j'ai pris mon après-midi de congé. J'avais ma pelouse à tondre et ça ne pouvait plus attendre. Mais j'ai d'abord commencé par une petite séance de bronzage entrecoupée de quelques saucettes dans le lac dont l'eau était juste assez chaude pour être agréable et assez froide pour me rafraîchir.

Ensuite j'ai sorti ma tondeuse de dessous la galerie, et je n'ai réussi à la faire démarrer que deux heures plus tard, après m'être finalement aperçu que le liquide dans le réservoir n'était pas de l'essence mais de l'eau ! Pendant tout le temps que je m'esquintais le bras et le dos comme un beau con sur la poignée de démarrage, les mouches noires se payaient un "snack" avec moi, ce qui fait qu'en ce moment j'ai le corps couvert d'une bonne cinquantaine de piqûres au moins.

Mais bon, j'ai finalement réussis à tondre ma pelouse, et c'est tout couvert d'herbe, de sueur et de sang séché que je me suis plongé dans l'eau de mon lac pour qu'elle apaise mes souffrances. En ce moment je suis bien.

Vous dites ? La suite ? Quelle suite ?

La suite d'hier ? Ah oui, j'allais oublier... ;-)

Donc comme je le disais hier, nous étions tous les trois assis autour du feu. Mes copines parlaient de sujets divers, allant de la quantité de poil qu'elles préfèrent chez un homme jusqu'à la grosseur du pénis de leurs "ex". Mais comme toute bonne chose a une fin, vint le temps de se coucher.

Je trouvai le sommeil assez rapidement, enfin, aussi rapidement que peut le trouver un homme ayant bu le tier d'une bouteille de porto, couché dans une tente avec deux séduisantes demoiselles avec qui il vient de parler de sexe depuis les trois dernières heures...

Le réveil fut des plus rigolo. Il devait être approximativement cinq heures du matin, et j'entendais très distinctement le bruit d'un animal qui ronge un tronc d'arbre, à quelque distance de notre tente. Je savais par expérience qu'il ne pouvait s'agir que de deux choses: un porc-épic ou un castor. Mon jugement étant encore brouillé par les brumes du sommeil, toute sorte de scénarios apocalyptiques surgirent dans ma tête. Par exemple, j'imaginais qu'un castor était en train de couper un arbre qui allait s'abattre sur notre tente et tous nous tuer. Quand je me décidai finalement à quitter la tente pour en avoir le coeur net, mes craintes se révélèrent non fondées. Il s'agissait d'un gros porc-épic bien dodu qui léchait maintenant les pneus de la voiture. Dès qu'il me vit apparaître il se précipita dans un arbre.

Comme la matinée était très froide et le soleil absent, nous avons décidé de quitter le parc après le déjeuner et de prendre la direction de Baie Saint-Paul, où les demoiselles voulaient dîner dans un petit café et visiter quelques galeries d'art.

Sur le chemin du retour je commençai à ressentir une légère déprime. En écoutant mes copines parler de chose et d'autre, j'ai eu l'impression de ne pas être à ma place, un sentiment que j'ai souvent ressenti dans ma vie. Mais la nature dû sentir ma détresse, car pour me consoler elle m'offrit un beau cadeau. À ce moment précis un magnifique ours noir traversa le chemin juste devant notre voiture. Cette vision magnifique balaya instantanément les sentiments négatifs qui s'étaient sournoisement infiltré en moi. En arrêtant la voiture, nous eûmes tout juste le temps de le voir disparaître dans la forêt juste après s'être retourné quelques secondes pour nous lancer un dernier regard curieux.

Quand nous sommes arrivés à Baie Saint-Paul, le soleil brillait de tout ses feux, et il nous tint compagnie durant tout le reste du trajet.

Ce fut définitivement une belle fin de semaine. Je m'en souhaite beaucoup d'autres comme ça cet été.

Ma vie est si pleine de belles choses. Comment pouvais-je ne pas m'en rendre compte avant.


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