15 juin 2000

J'ignore si c'est une conséquence de la chaleur qui tarde à arriver, mais la saison des grenouilles se prolonge beaucoup cette année, à mon grand plaisir. Il fait chaud ce soir, ma porte patio est grande ouverte, et il tombe une chaude pluie d'été qui, je l'espère, continuera jusqu'à ce que j'aille me coucher.

La météo annonce une journée chaude, humide et ensoleillée demain, ce qui est parfait car j'ai pris congé ! Je vais la passer avec Copine dans un petit coin de nature reculé ou nous pourrons jouir pleinement de la belle température. Sa copine, celle qui est venue camper avec nous en fin de semaine, avait exprimé le souhait de se joindre à nous car, intriguée et séduite par notre mode de vie, elle désirait essayer le bronzage intégral dans un contexte pas trop intimidant. Mais elle s'est finalement désistée, ayant autre chose de planifier pour demain.

Dommage...

Ne vous en faites pas pour moi, je ne me fais pas d'illusion à son égard. Pas une seule fois durant notre fin de semaine n'ai-je senti de sa part un quelconque intérêt envers moi, autre qu'intellectuel.

J'ai encore fait un rêve qu'on pourrait vaguement qualifier d'érotique cette nuit. Les détails sont flous, mais je me rappelle que je discutais avec une de mes amies qui me racontait dans les moindres détails comment s'était déroulé sa première expérience homosexuelle avec une femme qu'elle connaissait. J'aimerais bien pouvoir être plus précis, mais tout ce dont je me souviens c'est qu'il y avait du sirop de chocolat quelque part là-dedans... Cliché me direz-vous. Mais bon... En tout cas ça a eu son petit effet sur moi, comme l'indiquait clairement ma physionomie à mon réveil...

J'ignore si c'est dû à l'effet de ce rêve ou à celui de la pleine lune de demain, mais mes hormones me jouent encore des tours aujourd'hui, comme c'est de plus en plus souvent le cas depuis quelques semaines. Ce matin en prenant ma douche, alors que je regardais l'eau perler sur ma peau, je me suis mis à imaginer la sensation d'un corps chaud et humide se pressant contre mon dos, un souffle chaud dans mon oreille, la sensation de douces lèvres dans mon cou... puis une main, une petite main au long doigts effilés parcourant mon ventre, mes hanches, pour finalement s'égarer entre mes cuisses et s'emparer de mon membre excité....

Mon erreur fut de porter mon regard vers le miroir sur le mur de mon lavabo, qui me ramena brutalement à la réalité. Déformée par mon rideau de douche parsemé de gouttelettes, l'image d'une seule et unique silhouette m'était renvoyée: la mienne.

Aurai-je bientôt l'opportunité de concrétiser ce fantasme ?


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