17 Juin 2000

Un mot résume bien la façon dont ma journée a commencé aujourd'hui: douleur. Plus précisément: douleur physique.

Douleur à mon pied gauche. J'ai fait montre d'un enthousiasme exagéré hier en marchant pieds nus pratiquement toute la journée sans laisser à mes chers petons les quelques semaines qui leur sont habituellement nécessaires pour s'adapter. Résultat: je me suis blessé au pied gauche. La douleur était encore vive ce matin à mon réveil, mais heureusement elle est presque disparue à l'heure actuelle.

Douleur à ma peau. Toujours hier, j'ai grossièrement sous-évalué l'intensité du rayonnement solaire, de même que mon temps d'exposition à celui-ci. Mon corps en général s'en est quand même bien tiré, sauf pour mes épaules qui arborent un très coloré mais très douloureux coup de soleil. Je pouvais à peine tolérer le petit t-shirt en coton que j'ai porté toute la journée. Encore ce soir, même ma robe de chambre me fait souffrir. Pas très brillant de ma part j'en conviens. Alors maintenant je suis puni.

Douleur dans mon poignet gauche. Celle-là, je dois l'admettre, me laisse complètement  mystifié. Si j'avais une conjointe je pourrais probablement blâmer une quelconque pratique sexuelle douteuse mais il n'en est rien. Tout ce que je sais, c'est que je traîne cette douleur récurrente dans mon poignet depuis des années. Les crises se déclenchent sans raison apparente, durent quelques jours, puis disparaissent sans laisser la moindre douleur résiduelle. Je peux ordinairement en réduire la durée en appliquant une bouillotte d'eau chaude sur mon poignet durant la nuit. J'en suis venu à la conclusion qu'il s'agit d'une forme quelconque d'arthrite ou de rhumatisme, mais je ne m'en fais pas outre mesure car les crises ne semblent pas augmenter ni en fréquence ni en intensité au fil des années. Alors j'endure.

Ces petits problèmes physiques ayant un tant soit peu réduit mes possibilités d'activités pour la journée, j'ai finalement passé celle-ci au volant de ma voiture. Une grande balade de réflexion et de contemplation. Les endroits que j'avais visité il y a quelques semaines et qui étaient alors gris et froid étaient maintenant ensoleillés, chauds et verts. Dans la campagne, le vert tendre des champs, parsemé ça et là de quelques touches de couleurs apportées par les fleurs sauvages, s'étirait à perte de vue. Dans les villages, tout était vivant; les gars se promenaient en bermudas, les filles portaient de jolies camisoles à toutes petites bretelles... vive le printemps ;-)

Mais tout n'étais pas rose aujourd'hui. J'étais encore ce matin aux prises avec cette petite déprime d'hier. Cela aurait pu m'inquiéter si je n'avais réalisé qu'elle était probablement causée par la pleine lune d'hier. Alors j'ai essayé de ne pas trop y penser et de profiter au maximum de l'instant présent.

En chargeant ma voiture ce matin (j'avais apporté mon appareil photo et ma canne à pêche au cas où), ma nouvelle voisine (celle qui, avec son conjoint, s'est construite à côté de chez moi l'été passé), se promenait dans la rue, poussant devant elle le carrosse où prenait place son petit bébé (ne me demandez pas d'où il sort celui-là car je vous jure que je ne l'ai jamais vu enceinte et pourtant cet enfant a à peine six mois !). Nous avons simplement échangé un "bonjour" et un sourire poli.

Cette femme me plait un peu trop à mon goût...

En espérant que son conjoint ne lise pas mon journal...


[jour précédent] [retour] [jour suivant]