2 novembre 2000
Une toilette ! Une joual vert de merde de toilette ! Et rose en plus ! Voilà ce que j'ai trouvé dans le sentier ce matin en me rendant au travail. Un stupide imbécile de merde est venu jeter une toilette dans le bois ! On se fend le cul en quatre depuis des années pour sensibiliser la nouvelle génération au respect de la nature et à la protection de l'environnement, et on trouve encore régulièrement de ces tarés qui jettent leurs cochonneries n'importe où ! Excusez mes écarts de langages, mais ça me rend furieux ! J'ai beau me dire qu'il faut être ouvert, ne pas condamner ou juger avant de connaître tous les faits, mais je voudrais bien entendre l'excuse que cet imbécile pourrait pondre pour réussir à me convaincre de ne pas lui faire manger, sa putin de toilette ! Je crois bien que je vais devoir l'embarquer dans mon camion et la mettre sous ma galerie, où elle attendra patiemment le printemps pour que la municipalité m'en débarrasse lors de la cueillette annuelle des grosses ordures. À moins que l'un ou l'une d'entre vous soit en train de rénover une salle de bain et aie besoin d'une toilette rose...
Je suis fatigué et j'ai sommeil...
Il semblerait bien que je monte à Montréal finalement. J'essaie de ne pas m'attendre à quoi que ce soit, à ne pas me faire d'illusions concernant Lolita. Pourtant, ça fait du bien d'enfin penser à une autre femme que Consoeur.
Je crois que ça fait partie de mon problème. Je m'entraîne depuis tellement d'années à ne plus me faire d'illusion, à ne pas m'attendre à quoi que ce soit, qu'effectivement je ne m'attend plus à rien, et parce que je n'ai plus de projets, plus de rêves, l'avenir m'apparaît comme un long tunnel sombre...
Le tunnel de mon existence...