19 novembre 2000

En rentrant chez moi hier soir, je broyais du noir. Je ne sais pas trop pourquoi. Je revenais d'une soirée avec Copine, Lolita, et l'autre amie qui partira avec nous en voyage. J'avais pourtant passé du bon temps en bonne compagnie. Peut-être étais-je déçu du peu d'attention que Lolita m'avait porté durant cette soirée. En fait, j'étais plutôt déçu du genre d'attention qu'elle m'avait porté. Lolita n'est pas intéressée à moi. Cela était particulièrement évident hier soir. Pourtant nous avons eu du plaisir et parlé beaucoup.

Puis, en rentrant chez moi, j'ai eu la désagréable surprise de découvrir qu'une diariste que je lis depuis longtemps avait décidé de mettre fin à son journal. C'est par elle que j'ai découvert le monde des journaux intimes sur le web. Elle revêtait donc une importance toute particulière pour moi.

C'était étrange, mais je me sentais abandonné d'une certaine façon, à la fois à cause de cette triste nouvelle et à cause de la déception qu'engendrait en moi la réalisation que Lolita ne me considérerait probablement jamais comme rien d'autre qu'un ami.

Je me suis donc couché avec ces idées noires en tête.

Mais heureusement, à mon réveil ce matin, elles s'étaient dissipées. La nuit a habituellement cet effet sur moi durant les périodes où je me sens bien.

Pour la première fois depuis le début de l'automne, ce matin, une mince couche de glace couvrait partiellement la surface du lac. Si cette vague de froid se prolonge encore quelques jours, il a fort à parier que ce dernier sera complètement gelé dès la fin de semaine prochaine. Ceci met donc définitivement fin à la saison de la baignade pour cette année (même si dans les faits, cela fait plusieurs semaines que je ne fais plus ma saucette matinale). Idem pour le bronzage intégral d'ailleurs.

J'ai reçu ce matin un courriel d'une de mes lectrices qui me donnait l'adresse d'un site où on pouvait lire une chronique sur moi et mon journal. Étrange de lire quelqu'un parler de soi, nous analyser comme on fait l'analyse d'un ouvrage littéraire. D'autant plus que je n'ai jamais essayé de faire de mon site rien d'autre que ce qu'il est: le récit au quotidien de ma vie, de mes réflexions et de mes états d'âme. Enfin... cette chronique m'a surtout amusé en fait. Et bien sûr, elle n'influencera en aucun cas ma façon de me raconter ici. Mon journal est le reflet de ma vie, et il changera lorsque ma vie changera, et pour aucune autre raison.


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