27 novembre 2000

Hier, alors que je travaillais à retirer le chauffe-moteur de mon ancienne voiture, j'ai vu un homme et son jeune fils qui patinaient sur le lac. Vraiment pas peureux. Ou complètement inconscients. Le lac n'est gelé que depuis quelques jours, et la glace n'est sûrement pas très épaisse.

Parlant de mon ancienne voiture, mon nouveau voisin m'a offert tout à l'heure de me l'acheter. Il se cherche un vieux bazou pour passer l'hiver. Je ne me sentirais pas à l'aise de lui vendre ce tas de rouille qui perd ses morceaux, qui n'a plus de suspension, dont les freins sont plus que douteux et qui risque fort de l'empoisonner au monoxyde de carbone.

Lors de ma soirée de samedi passé, Cousine m'a dit quelque chose qui m'a inspiré une réponse immédiate et spontanée, réponse qui m'inquiète un peu, mais qui en même temps expliquerait bien des choses. Me parlant de sa propre expérience, elle disait que l'on s'accroche souvent à des choses qui nous font du mal, que l'on répète les mêmes comportements parce que souvent ces comportements font partis du monde du connu, du familier, et de ce fait nous sécurisent. Ma réplique immédiate fut: "La seule chose qui me sécurise, c'est la solitude".

Je n'ai pas eu droit à ma bise d'anniversaire de la part de Consoeur, comme je m'y attendais. D'ailleurs, nous ne nous sommes même pas adressé la parole.

Je me sens moche depuis quelque temps. Et ça doit sûrement se sentir dans mes écrits d'ailleurs. C'est peut-être l'effet combiné du raccourcissement des jours, de la froidure du mois de novembre, et du rhume que je suis en train de combattre. Ou peut-être est-ce dû à la fatigue de toujours chercher toutes ces excuses pour ne pas être ce que je veux être, vivre ce que je veux vivre...


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