29 novembre 2000

Je suis en guerre.

Toutes mes forces, toutes mes énergies sont concentrées vers un seul et même objectif: l'éradication complète des millions de virus qui m'agressent. Et je vaincrai.

Ces petits envahisseurs sont un cadeau de Copine. Elle a la grippe depuis plusieurs jours. Elle me l'a refilée samedi passé. C'est une grippe assez forte, elle en souffre beaucoup. Dans mon cas cependant, je la combat bien, comme d'habitude.

À part cela, je me sens bien. Ça n'arrive pas très souvent n'est-ce pas ? Et pourtant c'est vrai. Alors j'en profite. Et je vous le partage aussi, car je sais que vous devez en avoir marre de mes sempiternelles jérémiades. J'ai peur de me servir de mon journal pour me faire plaindre. Et heureusement, ça ne marche pas, car je ne reçois presque aucun courriel. Et c'est aussi bien ainsi. J'en ai marre de jouer à la victime. Je veux être compris, mais pas plaint. Subtile différence.

J'ai repensé à l'invitation de Cousine. Pouvez-vous me trouver une seule bonne raison pour laquelle je me priverais de passer une fin de semaine en compagnie d'une, et possiblement plusieurs, femmes que j'aime ?

Moi non plus.

Serait-ce cette bataille qui se déroule dans mon corps qui me procure cet étrange sensation de bien-être ? Ce pourrait-il que ce soit dans le combat que mon être s'épanouisse ? Où alors est-ce que cette infection me donne une cible concrète et palpable sur laquelle focaliser toute mon agressivité et mon énergie destructrice, au lieu d'en éclabousser aléatoirement tout mon entourage ?

Quoi qu'il en soit, ces virus sont cuits. Leurs heures sont comptées. Je veux être en forme en fin de semaine.


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