13 octobre 2000

Je ne sais pas ce qui m'arrive ce soir. Je n'ai pourtant pris qu'une seule bière, et je me sens comme si j'avais vidé un "six pack". Bon, d'accord, c'était une 6.5, mais quand même...

C'est peut-être à cause de la pleine lune.

La sixième pleine lune depuis que j'écris mon journal.

Presque six mois.

Une demi-année.

Bon sang. Ça a filé comme un coup de vent. C'est à la fois fascinant et terrifiant.

C'est vendredi 13 aujourd'hui en plus.

Êtes-vous superstitieux ?

J'ai cerné une partie de mon problème. En fait, j'ai cerné plusieurs parties de mon problème depuis plusieurs mois. Je me sens comme un enquêteur. J'ai en main une quantité impressionnante d'indices. Mais je n'ai pas encore réussi à reconstituer la scène du crime. Beaucoup de pain sur la planche.

Deux messages sur mon répondeur ce soir en arrivant chez moi. C'est très rare que ça m'arrive. L'un d'eux était de Copine.

Mais l'autre, de Cousine.

Je vous avais dit qu'elle avait quitté son chum ?

Bon sang, j'aurais vraiment envie ce soir qu'une femme me serre dans ses bras.

Je croyais que je ne pourrais pas voir la pleine lune ce soir. Le ciel était couvert. Mais en ce moment, elle profite d'une éclaircie pour trôner fièrement dans le ciel et projeter sa douce lumière à travers mes fenêtres. À cette époque de l'année elle est trop haute dans le ciel pour que je puisse voir son reflet dans le lac.

Je suis raisonnablement convaincu qu'il pourrait se passer quelque chose entre Cousine et moi.

L'écriture est pénible ce soir. Très pénible. Et pourtant j'en ai très envie. Beaucoup de choses qui se bousculent dans ma tête.

Si vous saviez comme ça fait du bien d'avoir un endroit où je peux être vraiment authentique, vraiment moi, où je peux avouer toutes mes petites idiosyncrasies, des choses que même ma famille ne savent pas, des choses que je ne m'avouais même pas à moi-même il n'y a pas si longtemps.

Et pourtant, je ne me sens toujours pas vraiment bien.

Ça viendra, je suppose. Inutile d'essayer de brûler les étapes.

Pourquoi me lisez-vous ?

Quelle confusion ce soir. Je crois que je vais m'arrêter là.


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