17 octobre 2000

J'ai le syndrome de la page blanche. Je croyais bien que le fait de ne pas avoir écrit hier m'apporterait un peu d'inspiration, mais non. En fait, c'est que je n'ai rien à dire. Il ne se passe rien de spécial depuis le début de la semaine. Rien à mon travail, rien dans ma vie, rien dans ma tête. Je n'empire pas, et je ne m'améliore pas vraiment. Il y a des moments où je ne pense absolument pas à ma déprime, d'autres où elle refait surface.

À certain moment, je me fâche contre moi-même. Je me dis des choses du genre: "Laqk, veux-tu bien te secouer un peu et cesser de te sentir comme ça, cesser de ne pas savoir ce que tu veux ! Veux-tu bien recommencer à vivre ta vie au jour le jour et à faire tes choses comme avant !".

Avec Consoeur, c'est toujours la même rengaine. Au moins, on se parle maintenant. Brièvement. On échange des phrases anodines et insipides. On maintient une relation de travail correcte. Au moins, on fait tous les deux montre d'assez de professionnalisme pour ça.

Tiens, finalement j'écris. L'appétit vient en mangeant.

J'ai quand même beaucoup d'entrain au travail. Le fait que je puisse oublier mon malaise la plupart du temps m'aide beaucoup.

Vous savez de quoi j'ai le plus envie ces temps-ci ?

De demander à tous les gens qui m'entourent comment ils voient leur vie, leur avenir. Que font-ils de leur temps libre ? Comment se passe leur quotidien ? En sont-ils satisfait ? Se posent-ils des questions sur le sens de leur existence ? Sont-ils satisfait de leur vie au jour le jour et s'imaginent-ils vivre le reste de leur vie comme ils la vivent actuellement ?

Bon sang que j'en ai marre de toutes ces questions. J'aime les questions d'habitude. J'adore m'interroger sur toutes sortes de choses. Mais dans le contexte actuel c'est complètement différent. Et j'en ai aussi marre d'avoir peur de penser. J'aime penser d'habitude, j'adore ça.

Pourquoi est-ce que j'ai attendu si tard pour écrire encore ce soir ? J'aurais dû écrire en arrivant de travailler. Je me sentais relativement bien. Je me parlais à moi-même, je chantonnais en faisant le souper. C'était rigolo de m'entendre. Le ton de mon billet de ce soir ne rend pas justice à mon état d'esprit de la journée. Je filais beaucoup mieux que ça en a l'air.

C'est bon que je bouge ces temps-ci, ça me fait du bien. J'ai deux choix en fin de semaine prochaine: soi que je vais chez Cousine pour l'aider à rentrer son bois pour l'hiver, soi que je descend à Montréal avec Copine pour voir Lolita. Celle-ci était descendu en fin de semaine passée, mais on ne s'est pas vu. Dommage.

Ça y est. Il n'y a plus de feuilles dans mes arbres. Je devrais commencer à les ramasser. Je devrais aussi tondre ma pelouse pour la dernière fois de l'année, faire mon changement d'huile sur ma voiture, et lui poser le chauffe-moteur de mon ancien véhicule. J'ai de quoi m'occuper pendant une fin de semaine. Mais je suis encore incapable de choisir de passer deux journées seul.

Merci d'être là.


[jour précédent] [retour] [jour suivant]