20 octobre 2000

Je me sens las en ce moment. Très détendu, très relax. Ce n'est pas désagréable. Le malaise est presque absent, et je commence à apprendre à éviter les pensées qui le ranime. Ce n'est bien sûr pas la solution à mon problème, mais ça m'empêche d'angoisser trop et ça me permet de fonctionner, et même de recommencer à apprécier dans une certaine mesure les choses que j'aime. Par exemple, je peux anticiper ma journée de demain chez Cousine, et non seulement penser, mais aussi sentir que ce sera agréable.

Lolita s'est branchée. Elle vient avec nous dans le sud cet hiver. Quand à notre quatrième convive, il n'y a jamais eu de doute dans son esprit. La conviction de ses trois futurs compagnons de voyages devrait venir à bout des derniers doutes de Copine. Les choses s'arrangent donc. J'avais moi-même quelques hésitations, pour des raisons strictement financières, mais je viens de décrocher un gros contrat aujourd'hui qui devrait régler ce problème. Tout baigne finalement. C'est drôle comme le destin continue à me sourire malgré ce que je vis ces temps-ci. Touchons du bois.

Je sais que ça n'a aucun rapport, mais je suis en train de regarder le "Playboy pictoral" de Latoya Jackson à TQS. Dégueulasse. Les gros seins gonflés au silicone me lèvent le coeur. Et puis elle ressemble tellement à son frère que c'en est épeurant. Je ne suis peut-être pas un homme "normal", mais ça me fait tellement mal au coeur à chaque fois que je vois une femme qui s'est fait grossir les seins chirurgicalement. Je m'imagine toujours comment ils devaient être avant, et je me dis que c'est tellement dommage. Je suis toujours totalement atterré d'entendre une de mes copines, que je trouve excessivement désirable, dire qu'elle se trouve trop grosse, pas assez belle, qu'elle a trop ou pas assez de seins, etc. etc. Peut-être que cette non-acceptation de son corps me touche d'autant plus que j'ai passé moi-même la majeure partie de ma vie dans un corps que je n'acceptais pas, et que je n'ai appris à aimer que depuis quelques années à peine.

Bon, j'en ai marre, je change de poste.

Tiens, les Simpson. Inquiétant, quand on pense que c'est probablement ce qu'il y a de plus intéressant à la télévision.

Encore aujourd'hui, nous avions une santé pour souligner le départ d'un de nos collègues de travail qui nous quitte. Cette fois, Consoeur s'y est présentée. Mais je ne suis pas allé me joindre au groupe où elle était. Avec tout ce qui s'est passé entre nous dernièrement, je crois que je n'oserai plus jamais aller vers elle. Je préfère la laisser venir à moi, comme au dîner ce midi, où elle s'est assise à ma table et où nous avons discuté de décoration intérieure avec d'autres collègues. Je crois bien que je devrai faire mon deuil de la relation que nous n'avons finalement jamais eu, et que nous n'aurons jamais.


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