30 octobre 2000

Brève visite ce soir. Pas grand chose à dire. Journée ordinaire. Cependant, aucune angoisse. La neige d'hier est complètement disparue chez moi. Tant mieux, c'était beaucoup trop tôt. J'ai besoin d'une plus longue période de temps pour me préparer psychologiquement à l'hiver.

Mon cactus de Noël est en fleur. Il m'avait été offert en cadeau par une de mes collègues de travail, il y a plusieurs années de cela. À cause de la mauvaise qualité de l'éclairage au bureau, ses tiges étaient lentement devenues complètement rouges ! Je n'avais jamais vu ça avant. Je l'ai amené chez moi, où il trône devant une de mes fenêtres depuis ce temps. Il n'a jamais repris sa couleur verte, et il n'a jamais poussé davantage. Mais néanmoins il a toujours trouvé moyen de fleurir à chaque automne, quelques fois même deux fois dans la saison.

L'une de mes collègues de travail est revenue de vacances aujourd'hui. Elle a terminé son voyage par une petite visite de quelques jours chez France, à San Francisco. Ça faisait du bien d'avoir de ses nouvelles. Il parait qu'elle se plait beaucoup là-bas, et qu'elle adore son travail. Je suis très content pour elle. Il parait aussi qu'elle reviendra dans la région pour le temps des fêtes, et qu'elle devrait essayer de venir faire un petit tour au bureau, question de venir saluer ses anciens collègues de travail. Cette nouvelle m'a ravi; j'ai excessivement hâte de la revoir. J'ignore si elle lit encore mon journal, mais si c'est le cas, elle en sait beaucoup plus sur ma vie que moi sur la sienne, et ça me fera un immense plaisir de me mettre à jour sur son train-train quotidien. Je n'ai pas abandonné l'idée d'aller lui rendre visite chez elle, mais ça ne sera pas possible avant l'été prochain. Espérons que d'ici là, j'aurai quelqu'un pour m'accompagner en vacance, ou alors que j'aurai suffisamment remis de l'ordre dans ma tête et dans mes émotions pour pouvoir entreprendre seul ce voyage.

Tu me manques, France. En cette période de l'année plus que toute autre, je réalise à quel point le petit rayon de soleil que tu étais illuminait chacune de mes journées. Et je crois que je peux me permettre d'affirmer cela en notre nom à tous, tes anciens collègues et ami(e)s.


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