1 septembre 2000

Il n'y a pas à dire, ça sent définitivement l'automne, ne serait-ce que par la grisaille du ciel, ou ces couleurs de plus en plus visible dans le feuillage, ou alors ces voiliers d'étourneaux qui se rassemblent en prévision de leur migration prochaine et qui transforment les fils électriques en colliers de perles noires.

J'ai fait un drôle de rêve la nuit passé, un rêve qui m'a laissé un goût amer. J'étais dans un champs en train de ramasser des framboises. J'ai secoué un plant pour en faire tomber les fruits mûrs, rouges et savoureux, mais dès qu'ils tombaient dans ma main ils devenaient noirs, ou jaunes, ou bleus, et se couvraient instantanément de moisissures et de pourritures... Serait-ce une manifestation d'une peur inconsciente de corrompre tout ce que je touche ?

Je ne filais pas particulièrement bien ce matin. J'avais la sensibilité à fleur de peau. Je sélectionnais des pièces musicales pour graver sur CD et à plusieurs reprises je sentais l'eau me monter aux yeux... Ça va mieux maintenant. Mais je déteste ces phases par lesquelles je passe trop souvent. C'est comme si je réprimais encore quelque chose de profondément ancré en moi et qui profite de mes moments de faiblesse émotionnelle (mauvaise température, solitude, pleine lune), pour essayer de faire surface.

Ce dont j'aurais besoin, c'est d'une bonne thérapie. Et pas du genre de celle dont ils parlent dans les annonces de Volkswagen. Vraiment insignifiantes ces publicités.


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