3 septembre 2000

J'étais invité à passer deux jours chez Cousine cette fin de semaine. Copine et Lolita étaient également présentes, de même que la plupart des autres membres de leur cercle d'amis.

Je n'entrerai pas dans les détails de la fin de semaine. Je vous entretiendrai plutôt des différents états d'âmes que j'ai traversé. D'abord je commence à me sentir de plus au plus à ma place au sein de ce petit groupe, et ce au fur et à mesure que j'apprend à les connaître, et vice versa. Toute le monde était invité à passer la nuit de samedi et dimanche sur place, et même si certains ont décliné l'invitation, j'ai choisi de l'accepter. Mais je fus le seul qui montai ma tente dans la cour arrière, les autres choisissant plutôt de se prévaloir des matelas que Cousine avait mis à leur disposition dans le grenier. J'avais non seulement le goût de coucher dehors pour jouir pleinement de la belle nuit dont nous profitions tous depuis quelques heures à "déconner" autour d'un feu de foyer, mais je sentais aussi le besoin de me retrouver seul avec moi-même. À quelques reprises, Copine s'est enquérie de la possibilité de me rejoindre dans ma tente si elle en ressentait l'envie durant la nuit...

Bref, je pourrais dire que dans l'ensemble je me suis senti assez bien parmi ces gens, et en particulier durant notre soirée autour du feu, où une Lolita particulièrement bien arrosée cherchaient toujours à ramener la conversation sur les rails lorsqu'elle s'écartait de notre sujet d'origine: le sexe.

C'est en revenant ici en début d'après-midi que les choses se sont gâtées. À notre réveil ce matin, le soleil nous a accueilli de ses chauds rayons, et a continuer à nous tenir compagnie jusqu'à l'heure de notre départ. Mais sur le chemin du retour, au fur et à mesure que le temps passait, le soleil se faisait de plus en plus voilé pour nous quitter finalement à notre arrivée en ville. Et on dirait qu'avec lui s'est envolé mon moral. Je ressentais encore profondément ce vide intérieur, cette sensation de malaise profond et pour être franc j'ai même ressenti une certaine angoisse à l'idée de retomber dans le même état d'esprit dans lequel j'étais ce printemps.

Mais qu'est-ce qui me manque donc ? Il m'arrive quelques fois de ressentir de l'appétit mais sans savoir exactement ce que j'ai envie de manger. Et bien on dirait que quand je suis dans cet état, je ressens quelque chose de similaire: un faim intérieure, un vide à combler, mais sans pouvoir mettre le doigt sur ce qui me manque. Rien de ce à quoi je peux penser ne me semble être ce dont j'ai envie.

Ça va mieux maintenant. J'ai passé la soirée en compagnie de Copine, Lolita et un de ces amis. Nous avons loué deux films, mais n'en avons regardé qu'un seul. Ayant tous passé une nuit pas très réparatrice, nous avions bien envie de retrouver nos petits lits douillets. Mais malgré ma fatigue actuelle, je tenais à écrire ce soir. Je réalise à quel point ce journal, ou plutôt vous, mes lecteurs et lectrices, avez pris une importance sans cesse grandissante dans ma vie ces derniers mois.

Cependant, l'appel de mes draps doux et enveloppants se fait de plus en plus insistant... je vous quitte donc pour cette nuit.


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