4 septembre 2000

J'ai oublié de vous dire quelque chose hier !

Alors que je revenais de chez Copine, après l'avoir raccompagné chez elle, je roulais sur une route à deux voies dans un secteur plutôt agricole quand je vis surgir devant moi ce que je cru d'abord être une sorte de gros chien noir. Mais l'animal en question n'avait pas encore atteint le milieu de la route que je le reconnu immédiatement: c'était un ours ! Il avait surgis d'un terrain boisé pour traverser la chaussée à toute vitesse et s'enfoncer dans les buissons d'un terrain vague. J'ai été obligé de freiner pour ne pas le frapper, et les occupants de la voiture qui me suivait ont ralenti pour essayer de le voir de plus près. J'ai choisi de continuer ma route, me comptant chanceux d'avoir été témoin d'un si beau spectacle (deux ours dans la même saison !) mais ne pouvant m'empêcher de me demander ce qui serait arrivé si c'était les cyclistes qui roulaient dans la piste cyclable qui étaient arrivés face à face avec l'animal en question...

Aujourd'hui maintenant.

Je dois admettre que je vois toujours venir avec une certaine appréhension les journées passées seul avec Copine. Celle-ci ne faisait pas exception. Nous sommes allé dans le parc des Grands Jardins dans Charlevoix, dans un secteur qui complètement brûlé au début de l'été dernier. Nous y étions déjà allé l'automne suivant pour constater que le sous-bois carbonisé était couvert de jeunes plants de bleuets, et que normalement ceux-ci devraient regorger de fruits l'année suivante. Nous ne nous étions pas trompé. J'ai remplis au complet le plat que j'avais apporté, et ce en moins d'une demi-heure. Les plants de bleuets débordant de fruits savoureux couvraient le sol et les flanc de montagne de toute la section de parc qui avait été dévastée par les incendies de forêt, à savoir plusieurs kilomètres carré. Le pire c'est que j'estimerais à environ le tiers la proportion de fruits qui n'étaient pas encore mûrs, ce qui veut dire que nous pourrions aisément y retourner plusieurs fois dans les semaines qui viennent et faire une récolte aussi bonne que celle d'aujourd'hui, à moins bien sûr que la vague de froid que nous traversons actuellement entraîne du gel au sol dans ce secteur montagneux, ce qui gâcherait complètement la récolte de cette année, contrairement à d'autres petits fruits sauvages comme les airelles vigne d'Ida (dont Copine a également fait provision sur place) et les canneberges sauvages qui deviennent plus savoureux après un et même plusieurs gels.

D'ailleurs, parlons-en du froid.

C'était vraiment un temps d'automne aujourd'hui, particulièrement dans la région où nous étions. Froid, venteux, partiellement nuageux. Je portais mon polar et ma veste de randonnée et je les supportais très facilement. Même qu'à un moment donné nous avons dû nous déplacer et trouver un flanc de montagne à l'abris du vent pour continuer notre récolte car nous avions les mains gelées !

Sur le plan relationnel, j'ai bien aimé ma journée finalement. En fin d'après-midi j'ai cru retrouver le genre de relation que j'entretenais avec Copine quand nous nous sommes connus il y a quelques années. Nous étions détendus, décontractés, et nous profitions pleinement du plaisir de partager une expérience qui nous procure à tous les deux un plaisir immense. Nous avons d'ailleurs fait des projets pour louer cet hiver un petit refuge où nous pourrions nous rendre en raquette, accompagnés de quelques amis, pour une fin de semaine de détente et de plaisirs partagés.

Je crois bien que je vais encore prendre ma semaine de vacance finalement. Rien ne sert de rentrer au travail pour quatre jours seulement n'est-ce pas ? Ça n'en vaudrait pas vraiment la peine... ;-)


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