6 septembre 2000
Bon.
Vais-je encore vous cassez les oreilles ce soir avec mes problèmes ?
Est-ce que ça m'aide vraiment à trouver une solution d'en parler ici tous les jours ?
Rendons-nous à l'évidence: Je ne sais pas ce que j'ai, je ne comprend pas ce qui m'arrive.
Je me rappelle d'une journée il y a quelques années où j'étais étendu au soleil sur le bord d'une rivière magnifique et où je me disais à moi-même: Que peut-on demander de plus à la vie ?
Et à ce moment là je le pensais vraiment, j'étais heureux et comblé.
Je n'ai rien perdu depuis ce temps-là. Bien au contraire. Et même que depuis quelques mois je progresse de plus en plus. Je suis moins misanthrope, j'ai connu de nouvelles personnes, je me sens plus à l'aise parmi les gens, petit à petit je sors de ma bulle comme on dit.
Alors qu'est-ce qui a changé ? Pourquoi diable est-ce que je suis si "fucké" dans ma tête ?
L'angoisse constitue une bonne part du malaise que je ressens. Et elle, je sais très bien d'où elle vient: de l'incertitude. De ne pas savoir, ne pas comprendre. De réaliser soudainement que dans votre tête il y a une immense section de votre être, une boîte noire dont vous n'avez pas la moindre idée du fonctionnement. Alors quand elle se dérègle apparemment sans raison, c'est extrêmement angoissant.
Je ne file pas aussi mal que quand j'ai commencé à écrire ce journal au mois d'avril. Mais je ne file pas bien, et ça m'angoisse et me frustre, ce qui ne fait rien pour arranger les choses.
Et le temps qui file, le temps qui file...
Je vous entend déjà me dire "Ne t'en fais pas Laqk, ça va aller mieux bientôt, le temps arrange tout".
Et oui. Vous avez tout à fait raison. Le temps arrange tout.
Tout sauf la vieillesse.
Ils annoncent une superbe journée demain. Je vais essayé de m'y plonger du matin au soir. Ça ne pourra que me faire du bien.