21 septembre 2000

Quels vents aujourd'hui ! Heureusement que la majorité des feuilles sont encore vertes et bien accrochées dans les arbres, sinon nous aurions pu dire adieu au festival des couleurs cette année.

Alors que je rentrais du travail, je croisais plusieurs voiliers d'étourneaux qui devaient facilement compter des milliers d'oiseaux ! Je ne me lasse jamais de les voir voler en formation, tourner, bifurquer, changer de direction tous ensemble, comme une seule et unique masse vivante, une seule volonté. C'est absolument fascinant ! L'un de ces voiliers d'oiseaux a traversé la route juste au moment où je passais en dessous, et pendant quelques secondes ma voiture étaient entourée d'étourneaux qui volaient dans la même direction que moi. J'ai vraiment eu l'impression de voler avec eux, c'était génial !

J'ai fait un rêve à caractère, disons, plutôt stimulant la nuit passée. Pas vraiment érotique, surtout sensuel. Je ne me rappelle bien que de la dernière partie, mais ne vous en faites pas, c'est la plus intéressante.

Ma chambre à coucher était équipée d'une porte-patio (et oui !) qui donnait directement sur une sorte de terrasse avec un toit mais pas de murs, seulement un garde en pierre qui donnait sur une rue en contrebas. Cette terrasse était meublée avec goût, et semblait constituer la demeure d'une de mes collègues de travail à laquelle je n'ai jamais rêvé auparavant, et sur laquelle je n'ai même jamais fantasmé, et c'est cela que je trouve étrange.

Je sais que tout cela sonne bizarre mais que voulez-vous, c'est un rêve.

J'étais donc couché dans mon lit. Confortablement installé, je pouvais voir le couché du soleil par ma porte-patio. J'observais également ma collègue qui vaquait à ses occupations de fin de journée. Je la voyais ramasser diverses choses, jeter un coup d'oeil à la télévision, et se pencher quelques fois au dessus du muret de pierre en me tournant le dos pour adresser quelques mots à des passants dans la rue. Elle quittait souvent mon champs de vision (la terrasse semblait s'étendre bien au delà de la porte-patio qui lui donnait accès), mais quand elle y revenait, elle portait toujours une pièce de vêtement de moins. Je la vis successivement retirer ses souliers, ses bas de nylon, sa jupe puis sa blouse. Elle n'était plus maintenant qu'en petite culotte et soutien-gorge, et je l'observais sagement avec une grande curiosité et un sourire aux lèvres. Pendant tout ce temps elle semblait totalement indifférente à ma présence. Après un certain temps, alors qu'elle me tournait le dos, elle se mis à détacher son soutien-gorge, qu'elle lança sur un coussin. Sans se retourner, elle enfila un long t-shirt qui traînait et continua à faire du rangement, en allant et venant sur la terrasse.

Puis à un moment donné, elle se retourna vers moi et me regarda droit dans les yeux. Elle ne semblait pas surprise de me voir, comme si ma présence était tout à fait normale. Elle esquissa un large sourire, que je lui rendit de bon gré. À ce moment j'étais davantage assis que couché dans mon lit, mes draps me couvrant jusqu'aux hanches. Puis, sans détourner son regard de moi, elle glissa ses mains sous son t-shirt qui lui arrivait à mi-cuisse, et lentement, retira ses petites culottes, qu'elle me montra avec un air espiègle, avant de les lancer n'importe où. Elle me fit alors signe de l'index, comme pour que je vienne la rejoindre. En signe de défi, je croisai les bras et lui fit non de la tête, sans que mon regard ne quitte le sien. Elle mis les mains sur ses hanches, l'air faussement indignée, puis, arborant toujours un large sourire, s'avança vers la porte-patio, qu'elle ouvrit pour pénétrer dans ma chambre.

Elle vint s'asseoir tout près de moi, sur le bord de mon lit, et nous commençâmes à discuter de choses banales et sans importance. Je ne pouvais empêcher mon regard de s'égarer à l'occasion vers ses cuisses dénudées, et vers la limite de son t-shirt qui masquait tout juste son entrejambe. Gesticulant souvent pour appuyer mes dires, je reposais toujours ma main un peu plus près de sa cuisse. Mon manège enfantin semblait lui plaire, car le sourire ne quittait jamais son visage, que je pouvais voir se teinter lentement de rose.

Elle rejeta la tête par en arrière et joua dans sa chevelure à l'aide de sa main, qu'elle reposa sur le drap, à l'endroit précis de cette bosse qui trahissait la présence de mon entrejambe. Cette fois, nous ne disions plus mot. Nous ne nous quittions plus des yeux, échangeant un regard exempt de toute ambiguïté. Elle pouvait clairement sentir à travers le drap mon sexe durcir sous sa main, et à chaque seconde qui passait son regard et ses lèvres se faisaient de plus en plus invitants. Ma main se posa sur son genou, pour commencer à remonter lentement le long de sa cuisse. Elle approcha son visage du mien, lentement, jusqu'à ce que je puisse sentir son souffle, deviner le goût de sa bouche entrouverte, puis...

Je me suis réveillé. Merde. C'est toujours comme ça. Merde merde merde merde merde.

Vous savez le plus drôle dans tout ça ? Nous n'avons pas arrêté de nous croiser dans les couloirs aujourd'hui au bureau. À chaque fois, nous nous lancions un "bonjour" poli accompagné d'un petit sourire. Mais chose étrange, je la voyais comme je ne l'avais jamais vu auparavant. Et quand nous nous croisions, dans son regard, il y avait un petit quelque chose de plus, d'étrange... un petit éclair de lumière...

Se pourrait-il qu'elle aie également rêvé à moi cette nuit ?

Laqk, ton imagination te joue des tours...


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