13 août 2001

Il y a autre chose que j'ai remarqué samedi au parc d'Oka. La végétation basse souffre énormément de la sécheresse. J'ai rarement vu un tel dépérissement et flétrissement du sous-bois. Les grands arbres ne souffrent pas du manque d'eau car leurs racines profondes leur permettent d'aller la puiser dans la nappe phréatique qui a été grandement alimentée par les tonnes d'eau que nous avons reçu durant les premières semaines de juillet. Mais le sol en surface est complètement sec et les plantes basses, dont les racines sont plus superficielles, n'arrivent plus à en extraire la moindre parcelle d'eau.

Vivement un peu de pluie.

Mais pas trop. L'été achève et j'aimerais bien en profiter encore pleinement.

Alors que je prenais une marche dans mon quartier hier soir, j'ai soudainement entendu le chant d'un huard, mais dans la direction opposée à celle du lac. J'ai alors regardé le ciel pour finalement apercevoir un oiseau volant en très haute altitude. Leur cri est si perçant et si caractéristique qu'il nous parvient aisément même à cette distance. Celui que j'ai entendu s'en allait probablement rejoindre d'autres de ses semblables dans un grand lac des environs. En effet, une fois leur progéniture arrivée à l'âge adulte à la fin de l'été, les huards quittent habituellement les lacs où ils ont passé l'été pour se regrouper en communautés sur les plus grandes étendues d'eau. N'ayant plus à compétitionner pour nourrir leurs petits (qui à cet âge sont capables de se débrouiller seuls), ils deviennent plus tolérants de la présence de leurs semblables. Ainsi, ils se regroupent dans les grands lacs les plus riches en poisson, où ils se gavent et prennent beaucoup de poids en prévision de leur migration à l'automne.

Ce qui veut dire que si le couple de huard de mon lac ne sont pas déjà partis, ils le feront prochainement. Je n'entendrai donc plus leur chant avant l'année prochaine.

Ce soir, je m'endormirai au chant des grillons, qui à cette période de l'année ont pris la relève des grenouilles. Ils sont plus discrets, mais tout aussi relaxants...


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