2 avril 2001

Un dimanche qui m'a fait beaucoup de bien, même si je tombe de fatigue.

Lolita devait retourner à Montréal hier et j'ai vu là une belle opportunité de passer quelques heures seul avec elle afin de faire plus ample connaissance.

La route fut très agréable. Je n'ai pu que constater à quel point il est facile de converser, d'échanger avec elle. Lolita est une femme ravissante et extrêmement désirable, mais plus que ça, elle est intelligente, lucide, ouverte et fait montre d'une grande capacité d'écoute. Elle est très curieuse, elle chercher sincèrement à comprendre les expériences des autres et les réalités différentes de la sienne, et elle ne juge jamais.

Ces trois heures ont passé comme un coup de vent. Nous étions quelques fois engagés dans de très sérieuses conversations, et à d'autres moment nous délirions complètement. La dernière heure du voyage s'est déroulée à discuter de notre sujet de conversation préféré: le sexe. ;-)

Quand nous sommes arrivé chez elle nous étions seuls à l'appartement. Mais quelques minutes plus part, j'entendis la porte s'ouvrir pour voir entrer Nikita et son chum. Lorsqu'elle me vit, je pus lire aisément la surprise dans son regard, mais il ne fallut que quelques secondes pour que son visage s'illumine d'un large sourire.

Lolita et moi sommes sorti faire des courses pour préparer le souper. Nous avons bien sûr parler un peu de l'épisode "Cayo Largo" entre Nikita et moi. Alors que nous faisions la file pour payer à la caisse, je me suis risqué à lui confier que Nikita me faisait toujours un effet fou, même avec le recul des dernières semaines. Elle m'a alors regardé avec un sourire tendre, avant de me répondre:

- Toi aussi tu lui fais toujours de l'effet. Je pouvais le voir dans ses yeux lorsqu'elle te regardait tout à l'heure.

J'essais encore de décider s'il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise chose. Probablement un peu des deux.

C'est après le départ de son chum qu'elle a vraiment semblé se détendre et s'ouvrir à moi. Nous sommes allé à la gare centrale d'autobus pour y attendre Cousine qui revenait de son voyage en Europe. Tout le long du trajet elle me taquinait, elle blaguait avec moi. L'atmosphère était ludique et pour la première fois depuis notre retour de voyage j'ai retrouvé cette belle complicité, ce bien-être que nous ressentions à la simple compagnie de l'autre.

À cause d'un malentendu, Cousine ne nous rejoignit jamais à la gare. Après l'avoir attendu plus d'une heure, Nikita a vérifié ses messages sur son répondeur, ce qui lui confirma que Cousine avait finalement décidé de prendre un autobus à partir de l'aéroport pour retourner directement chez elle.

Comme il était maintenant tard, les demoiselles m'ont offert de passer la nuit chez elles. N'ayant ni matelas ni tapis de sol à mettre à ma disposition, Lolita m'offrit de partager son lit. Il était bien clair cependant que cette offre n'était valable pour dormir, et rien d'autre. Là encore je ne pus que constater à quel point j'ai de la facilité à gérer mon attirance sexuelle pour Lolita, et ce malgré le fait que je la trouve extrêmement désirable. Je n'eus aucune difficulté à trouver le sommeil, qui fut quand même léger et plutôt perturbé par les bruits de la grande ville auxquels je ne suis pas habitué. Ma nuit ne fut donc pas très réparatrice, d'autant plus que nous dûmes nous lever très tôt, tâche qui ne fut guerre facilité par notre récent passage à l'heure d'été. Après avoir déposé les demoiselles à leur collège et les avoir remercié de leur hospitalité, je pus prendre la route suffisamment tôt pour éviter l'heure de pointe dans la métropole et me rendre directement à mon travail, où j'arrivai environ deux heures trente plus tard. Inutile de dire que ce ne fut pas une de mes journées les plus productives. Au moment même où j'écris ces lignes, je sens la fatigue qui me pèse, et la qualité de ma plume en souffre d'ailleurs.

Je crois que je reparlerai demain de ma journée d'hier, car mon texte d'aujourd'hui ne lui rend pas justice (demain, hier, aujourd'hui...).

Je suis toujours sans nouvelle de Lectrice. Aucun courriel, aucun message sur mon répondeur. Ça commence sérieusement à m'inquiéter.

Merci à tous ceux et celles qui m'ont écrit dernièrement pour m'offrir leur support. C'est vraiment très apprécié et ça me touche beaucoup plus que vous ne le pensez. Je vais vous répondre très bientôt. Mais ce soir, mon intellect n'y est tout simplement pas. J'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil dans mon lit à moi.


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