11 avril 2001

Pas d'inspiration ce soir on dirait. J'ai ouvert cette page à 20h, et en ce moment il est 21h40. J'ai réussis à écrire la date en haut de la page, puis je l'ai regardé. De longues minutes. Puis j'ai réduit tout ça en icône et je suis allé vérifier mon courrier. Pourriel pourriel pourriel. Aller hop, dans la corbeille. Je suis revenu à cette page. Je l'ai encore regardé. Puis je me suis dit tiens, on va aller voir s'il y a eu des mises à jours sur le site de la CEV. Lu quelques journaux, revenu ici. Encore de longue minutes à regarder la date. Elle n'a pas changé. Dring ! Le téléphone. C'est Copine. Petite jasette. Finalement, tout le monde reste ici en fin de semaine. Pas de voyage, mais un souper organisé chez un ami samedi soir. Reste à trouver quoi faire d'ici là. Je raccroche, retour à ma page. Il n'y a encore que la date d'écrite. Bon, je vais aller m'ouvrir une bière tiens. Et tout à coup, après ma première gorgée, je tape d'un trait ce paragraphe complètement insipide.

Je me suis couché tôt hier soir. Je devais garder un mouchoir sur le coin du matelas pour m'essuyer les yeux à tout bout de champs. Puis, tout à coup, j'ai eu cette envie folle de prendre ma voiture et de rouler. Comme ça. En pleine nuit. Je me suis alors rappelé que je devais ramener au bureau une pièce d'équipement que j'avais emprunté pour faire des tests. J'aurais pu bien entendu la ramener ce matin, mais j'avais juste besoin d'une excuse pour prendre la route. Je me suis donc habillé en vitesse, j'ai sauté dans ma voiture et je me suis rendu au bureau. Le gardien de sécurité me regardait avec un drôle d'air. Ils sont habitués depuis le temps à me voir partir plutôt tard des fois, mais pas de me voir arriver au bureau à cette heure. Quoi qu'il en soit je ne suis resté que quelques minutes, avant de reprendre le chemin du retour. C'était de rouler dont j'avais envie, rouler avec ma bonne musique dans les oreilles, rouler pour penser à tout et à rien, mais surtout pas à ce qui faisait couler mes larmes.

Mu par une étrange pulsion, j'ai choisi de revenir chez moi par le chemin que j'emprunte habituellement lorsque je vais travailler en vélo. Ce chemin passe devant chez Consoeur.

Sa voiture était là. Les lumières étaient éteintes. Normal à cette heure.

Pourquoi est-ce que j'ai voulu passer par là ? Je devais avoir envie de souffrir ce soir là. Comme si une femme qui me rejette pouvait m'en faire oublier une autre qui fait de même.

De retour chez moi, j'ai retrouvé mes draps. J'avais encore besoin d'un mouchoir sur le bord du lit.

À mon réveil ce matin, je n'avais pas les yeux tout collés de larmes séchés. Faut croire que j'avais assez pleuré avant de trouver le sommeil.

Ça allait beaucoup mieux aujourd'hui. J'ai revu cette collègue avec qui je m'entend si bien. Comme à chaque fois, les quelques minutes passées avec elle furent un véritable plaisir.

Elle a un beau sourire. Et des yeux bleus si doux. J'aime bien m'y perdre.

Et Consoeur ? Je l'ai revue aussi. Froideur totale et absolue.

Bon. Je crois que je vais allé écrire quelques courriels.

Bonne nuit à vous :-)


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