19 février 2001

De quoi vais-je donc parler en ce deuxième jour de la deuxième année de ce journal ?

Tout d'abord: J'ai vu ma première marmotte hier ! Elle était vraiment mignonne, toute dressée sur ses pattes de derrière, à essayer de voir ce qui se passait sur l'autoroute à côté duquel elle avait creusé son terrier. Je n'ai pu que constater à quel point elle était maigre. L'hiver a du être particulièrement dur pour elle. Quoi qu'il en soit, elle est passé au travers, et c'est ce qui compte.

Quand au sous-bois autour de l'édifice où je travaille, c'est vraiment surprenant de voir à quel point la vie a hâte de s'épanouir à nouveau. Quelques petites fleurs jaunes commencent à apparaître ça et là. Dans le sentier qui me mène à mon stationnement, la neige a à peine disparu que déjà les têtes des inflorescences de choux puants commencent à poindre à travers le sol humide.

Ce matin, je me suis fais réveiller par le chant des merles. Si vous voulez avoir une bonne idée de ce que ça donnait, vous n'avez qu'à visiter la page d'accueil de la Scrib'... et n'oubliez pas d'allumer vos haut-parleurs...

En revenant du travail ce soir, je suis allé, pour la première fois de l'année, faire un tour sur le bord du lac, toujours prisonnier d'une épaisse couche de glace. Quelques petits canards nasillaient gaiement en pataugeant dans une mince bande d'eau libre sur le bord de la rive, en face de chez mes voisins. Beaucoup de feuilles mortes et de branches cassées sur le terrain, du travail en perspective. Même si cela ne m'enchante guerre (je préfèrerais de beaucoup commencer à profiter de la nature qui s'éveille), c'est peut-être aussi bien ainsi, car je suis mieux de ne pas compter sur la disponibilité de mes copines de Montréal dont la fin de session (la fin de leurs études, en fait) approche à grand pas, et qui veulent y consacrer toutes leurs énergies jusqu'à la fin du mois de mai.

J'aimerais aussi prodiguer quelques mots d'encouragement à Script pour la dure épreuve qui l'attend demain. Mais je suis vraiment nul dans ce genre de chose, alors je vais m'abstenir. Et puis de toute façon elle ne me lit pas, et je n'ai pas le courage de lui écrire une autre fois. Mais nos pensés à tous seront avec elle, j'en suis sûr.


[jour précédent] [retour] [jour suivant]