22 avril 2001

CUNNILINGUS ou CUNNILINCTUS n.m. inv. Excitation buccale des organes génitaux féminins.

Voilà. C'est un peu court, je sais, mais c'est tout ce qu'en dit le petit Larousse illustré. Inutile de préciser que, dans ce cas précis, il n'y a pas d'illustration.

Dans ce journal, je parle de ma vie.

Ben coudon ! Tu nous en dira tant Laqk !

Oui bon, je sais, c'est pas comme si je vous apprenais quelque chose. Mais je précise cela parce que ces temps-ci, mes correspondantes virtuelles occupent une plus grande place dans mon quotidien que mes copines "en chair et en os", car ces dernières, occupées à temps plein par leur sprint de fin d'étude, ont peu de temps à me consacrer.

Il y a quelque temps, vous vous en rappelez sans doute, cela m'aurait inquiété un peu. Mais je dois vous avouer que ces temps-ci, je commence à en avoir un peu marre de chercher des poux. J'ai toujours eu un peu trop tendance à chercher dans toute relation, réelle ou virtuelle, ce qui pourrait aller de travers, au lieu de simplement profiter de tout le bon que cela m'apporte, autant à moi qu'à la personne avec laquelle j'interagis.

Alors depuis quelques semaines j'ai davantage ouvert la porte à certaines de mes lectrices, et j'ai développé avec elles des relations plutôt hétéroclites, mais toujours très intéressantes.

On parle souvent entre diaristes de censure sur nos journaux dits "intimes". Certains choisissent volontairement de garder secrets certains aspects de leur vie ou de leur intimité. D'autres, comme moi, essaient autant que possible de ne rien cacher, rien censurer, car cela fait parti de leur démarche personnelle.

En ce qui me concerne, à date du moins, j'ai réussi à garder cette tendance à ne pas me censurer. Je dirais même qu'avec le passage du temps il est devenu relativement facile de révéler les détails les plus intimes dans ce journal.

Parler des gens qui m'entourent au quotidien est également relativement aisé, car je fais de mon mieux pour préserver leur anonymat et leur intimité en ne révélant sur eux que les détails pertinents qui affectent directement ma vie.

Ce avec quoi j'ai de la difficulté par contre, c'est lorsque vient le temps de parler de mes lectrices. Parce qu'elles, elles liront mes commentaires. Parce que je pourrais les décevoir, les choquer, où être mal interprété. Et je me le ferais dire. Sans compter que je risque de les blesser.

Je n'ai eu à le faire que quelques fois à date, entre autre avec celle que je suis aller rencontrer à Montréal en janvier. Et ma fois, j'avoue que ça s'est plutôt bien passé. Et bien sûr il y a eu Lectrice aussi...

Mais je me dis que toute personne qui choisi d'établir un dialogue avec un diariste sait à quoi elle s'expose.

Et je devrai sûrement parler encore de certaines de mes lectrices dans un avenir plus où moins rapproché, car que je le veuille ou non, certaines d'entre elles font définitivement partie de ma vie ces temps-ci.


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