3 décembre 2001

Je suis allé attendre Cousine à l'aéroport en fin de journée. Elle était radieuse, et très contente de me voir. Nous nous sommes longuement serrés dans nos bras. Je me suis toujours senti aimé et apprécié de Cousine, et je me sentais bien dans ses bras. Je savais que son étreinte était authentique.

Bien sûr, je ne me suis pas privé de la taquiner à propos de son accent français. Nous avons même pris des paris, à savoir combien de temps il lui faudrait pour retrouver son accent québécois. Son conjoint ne vient la rejoindre qu'à Noël, cela nous laisse donc trois semaines pour la cuisiner bien comme il faut... ;-)

Sa soeur était également venu la chercher. Cousine demeurera chez elle durant ces trois semaines, car vu son état (il parait qu'elle a eu quelques petites complications durant sa grossesse), ce n'est pas vraiment une bonne idée qu'elle aille vivre seule dans sa petite maison en beauce.

Quelques autres personnes étaient également venues l'attendre à l'aéroport, dont Copine. Ils ont décidé de rester un peu prendre un café et jaser, mais j'ai choisi de partir. De toute façon elle m'a promis d'autres occasions de nous voir avant les fêtes. Il y a fort à parier qu'elle ne manquera pas d'aller rendre visite à Nikita, histoire de pouvoir parler de bébé comme bon leur semblera.

Quand à moi, et bien j'ai choisi de rompre le silence et d'appeler Lolita ce soir. Quand je l'ai rejoint vers 19h, elle finissait de donner le bain aux enfants de sa soeur, alors elle a dit qu'elle me rappellerait plus tard. Elle m'a rappelé en soirée et nous avons parlé un peu plus d'une heure de toutes sortes de choses, de spiritualité, de tous ces ateliers de croissance personnelle auxquels elle tente toujours de me convaincre de participer, mais aussi beaucoup de son ami de Montréal et de ce qu'elle vit avec lui. Sans ressentir de jalousie à son égard, je ne peux m'empêcher de l'envier, car j'aimerais vivre avec Lolita ce qu'il vit avec elle. Plus nous parlons elle et moi, plus je réalise qu'elle n'a jamais une seule seconde envisagé la possibilité qu'il puisse se passer quelque chose de sexuel entre nous. Je suis sûr que si je lui exprimais carrément mon désir d'avoir une relation sexuelle avec elle, les deux bras lui en tomberaient. Quoi qu'il en soit, je devrai encore une fois me rendre à l'évidence que ce ne sera pas possible. Ce qu'elle vit en ce moment avec son amant l'occupe entièrement, corps et âme, et bien qu'il ne s'agisse pas, selon ses propres dires, d'une relation amoureuse, il n'en demeure pas moins qu'elle se consacre entièrement à ce que cela lui fait vivre et découvrir en elle. Il n'y a tout simplement pas de place pour quelqu'un d'autre en ce moment.

Par contre, j'ai aimé la manière dont je me suis affirmé face à elle ce soir, la façon dont j'ai exprimé mes opinions, mes accords et mes désaccords face à son point de vue. Et je me sentais beaucoup moins tendu et anxieux de lui parler de la sorte. Il y a peut-être de l'espoir pour moi après tout...

Petite anecdote en passant: Vendredi soir, alors que je passais près du laboratoire, un collègue de Consoeur, avec qui j'échange à l'occasion, s'en allait pour la fin de semaine et m'a demandé à la blague comment il se faisait que je n'avais pas les bidons de l'humidificateur dans les mains.

Cet avant-midi, il m'a vu monter au labo avec les dits bidons, et m'a lancé à la blague: "Tiens, pourquoi tu n'as pas fait ça vendredi passé ? Était-ce parce que Consoeur n'était pas là ?"

Je crois qu'il a compris, par le regard de glace que je lui ai lancé, que la blague n'était pas tout à fait de bon goût.


[jour précédent] [retour] [jour suivant]