14 février 2001

Beaucoup de choses à dire ce soir, et peu de temps pour le dire, car je veux passer le reste de la soirée à essayer la nouvelle mémoire et la nouvelle carte-mère que je me suis procuré pour mon ordinateur personnel. Je voulais mettre le moins d'argent possible sur l'informatique, mais ces dépenses minimes ont fini par se révéler nécessaires si je veux continuer à utiliser mon ordinateur comme je le fais, et le manque de mémoire commençait à se faire cruellement sentir.

Je sais que quelques lectrices attendent impatiemment une réponse. Je vous jure que je pense à vous et que vous aurez de mes nouvelles prochainement :-)

Je me suis rendu chez ma cliente hier soir après le travail. M'accompagnaient un mal de tête lancinant et une faim atroce. En plus, ça a très mal été. Je n'entrerai pas dans les détails, mais disons que tout ce que j'ai eu la force de faire en arrivant chez moi, c'est de me faire réchauffer une pointe de pizza et d'écrire quelques courriels. J'ai mal dormi toute la nuit, me réveillant souvent. Mon mal de tête, toujours présent à mon réveil, m'a progressivement quitté dans le courant de l'avant-midi, que j'ai passé chez moi à faire toutes sortes de choses sauf regarder un écran d'ordinateur. Entre autres, j'ai fait quelques travaux de couture qui s'avéraient nécessaires. Cela me faire toujours le plus grand bien de travailler de mes mains quand je suis dans cet état. J'ai finalement pu me rendre au travail cet après-midi.

Hier midi, Consoeur et moi sommes arrivés à la salle à dîner en même temps. Sans aucune hésitation et à ma grande surprise, elle est venue s'asseoir à côté de moi. Et pour une rare fois depuis plusieurs mois, nous avons parlé juste tous les deux, l'un avec l'autre, et pas dans le contexte d'une conversation à plusieurs. C'était vraiment étrange, il y avait tant de malaise, de gêne, d'inconfort entre nous, mais nous réussissions quand même à nous en sortir. Le calvaire ne dura pas bien longtemps car un de nos collègues, avec qui j'aime bien blaguer, se joignit à nous et l'humour aida à détendre l'atmosphère.

Lorsqu'elle eut fini de manger, Consoeur fit une chose qui me surprit, une chose qu'elle faisait souvent il y a quelques années, au début de notre "relation", mais qu'elle n'avait plus fait une seule fois depuis.

Elle recula un peu sa chaise, puis la tourna légèrement dans ma direction, comme pour me faire face partiellement. Puis, elle m'offrit son plus large sourire, et un tendre regard.

Et moi, je ne savais pas trop comment réagir, comment répondre à ce geste, à cette main tendue en ma direction.

Ce soir, en montant au laboratoire pour remplir les bidons de l'humidificateur, elle était assise à un ordinateur. Elle m'a salué en souriant. Mais alors que mes bidons se remplissaient, je restais silencieux. Elle, elle continuait à travailler devant son écran. Nous n'avons échangé mot. Autre "salut" et "bonne soirée" en quittant, et ce fut tout.

La réalité, c'est que je ne sais tout simplement plus comment interagir avec elle, même si je le voulais. Elle m'a tellement échaudé, m'a tellement fermé de portes au fil des années, que je n'arrive plus à en trouver une encore ouverte. Je ne connais plus rien de son quotidien, ni elle du mien. Je ne suis pas aveugle, je vois bien les efforts qu'elle fait depuis quelques semaines pour détendre l'atmosphère entre nous, pour tenter un timide rapprochement. Mais je ne sais plus comment répondre à ses tentatives. Et je crains qu'avec le temps elle va se lasser, elle va finir par croire que ma porte est définitivement fermé pour elle. Pour éviter cela je fais mon possible, j'essaie de toujours répondre à ses sourires, à ces gestes qu'elle pose envers moi. Mais je ne sais plus quoi faire d'autre. Je me sens dans un cul de sac.

Avez-vous déjà essayer de regarder une émission culinaire sur une télé qui n'a plus que le rouge et le bleu comme couleurs ? Positivement dégueulasse...

Autre situation qui me flatte à rebrousse poil ces temps-ci: Nikita et moi. J'ai écrit aux filles pour leur demander si elles avaient envie de me voir si je montais à Montréal en fin de semaine. J'ai reçu une réponse affirmative (Lolita a pris soin de préciser que mon absence l'avait attristé en fin de semaine passée), mais Nikita m'a précisé que son chum allait être présent. Elle se disait que j'aurais préféré le savoir d'avance.

Mouais...

Mais Lolita m'a également précisé qu'elle organise un party à son chalet l'autre fin de semaine, et qu'elle serait très heureuse que j'y sois présent.

Encore une fois, les circonstances m'éviteront de prendre une décision difficile. Le serveur que je n'ai pu remonter en fin de semaine passée, je dois absolument le faire cette fin de semaine ci ou la suivante. Comme je tiens vraiment beaucoup à aller au chalet de Lolita, ce sera la fin de semaine qui s'en vient. Donc, pas de Montréal pour moi.

Cependant, Nikita m'a précisé qu'elle et son chum étaient également invités à ce party au chalet, mais que je n'avais qu'un mot à dire et qu'elle n'irait pas.

Cette situation est complètement ridicule et puérile. Il est hors de question que nous commencions à jouer ce petit jeu enfantin. Nikita et son chum iront où bon leur semblera, et je n'ai pas un traître mot à dire là-dessus. Ils forment un couple, et c'est à moi de l'accepter, pas à eux de s'esquiver.

Au moins, ça me laisse une semaine de plus pour me faire à l'idée.

Voilà. Finit pour ce soir. Je vais maintenant aller m'amuser avec mes nouveaux joujoux :-)


[jour précédent] [retour] [jour suivant]