23 janvier 2001

Beaucoup de brasse camarade dans mon petit cerveau ce soir. Beaucoup d'idées et d'émotions qui s'entrechoquent.

Vous lirez ce texte tout d'un trait, sans vous doutez que plusieurs minutes se seront écoulées entre chaque paragraphe quand je l'aurai écrit.

Pour moi, ce soir, les mots sont impuissants. Impuissants à véhiculer mes idées, mes émotions.

Je crois que j'ai une réaction de rejet, si vous me permettez l'analogie. Un rejet à tout ce qui est virtuel.

Je n'ai plus envie d'écrire à mes correspondantes.

Plus envie d'écrire ce journal.

Ce dont j'ai envie, c'est une voix douce dans mes oreilles, un regard tendre posé sur moi, un corps chaud contre le mien.

Ça va passer.

J'ai réalisé aujourd'hui que mon texte d'hier pouvait peut-être porter à confusion. Deux de mes lectrices auraient pu se reconnaître dedans. Je dois leur écrire ce soir, pour dissiper les malentendus. L'une d'elle veut que l'on se parle au téléphone avant qu'elle accepte de me rencontrer. Le problème, c'est que j'ai un horaire de fou cette semaine. Je ne peux jamais dire à quelle heure je vais rentrer chez moi le soir.

L'autre, elle ne me demande rien, sauf du temps.


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