26 janvier 2001

J'ai encore reçu quelques courriels blessants, en regard de mon billet d'avant-hier. Ces mots que j'ai lu m'ont trotté dans la tête une partie de la journée. Passé le malaise initial, qui m'inspirait d'envoyer tout simplement ch... leurs auteurs, j'ai commencé à me dire que je passais peut-être à côté d'une belle leçon d'humilité. J'ai alors pensé écrire une belle réponse à ces messages. Mais peu importe comment je formulais ces réponses dans ma tête, je me suis vite rendu compte qu'au fond, tout ce que j'essayais de faire, c'était de pondre un beau texte où je paraîtrais fort, en contrôle, et où j'accepterais les critiques avec stoïcisme et noblesse.

Bref, un autre masque.

Je ne suis pas noble et stoïque. Je suis grincheux, colérique et susceptible.

Je n'ai pas à me justifier, ni à m'expliquer, ni à sauver la face, ni à redorer un blason que je ne considère même pas terni, et ce, n'en déplaise à certains membres de mon lectorat. Je n'aime pas les critiques formulées de façon blessante, et je n'ai pas à les recevoir avec stoïcisme et noblesse, surtout lorsqu'elle me viennent de parfaits inconnus qui profitent lâchement du fait qu'ils en savent beaucoup plus sur moi que moi sur eux parce qu'ils lisent mon journal.

Bien sûr, ces personnes ont le droit absolu et inaliénable de me critiquer, de me juger, et de perdre leur temps à envoyer des courriels blessants à l'auteur d'un site qu'elles n'ont qu'à cesser de lire s'il leur déplait, au lieu de consacrer ce précieux temps à leur propre existence.

Et moi, j'ai le droit absolu et inaliénable de les envoyer paître.

Donc, je m'en tiendrai à ma première idée, quand j'ai commencé à publier mon journal sur le web, à savoir que tout message blessant, irritant, agaçant, ou plus simplement déplaisant de quelque façon que ce soit dans son fond ou sa forme, sera poliment escorté vers la corbeille.

Et contrairement à eux, si les propos que je viens de tenir à leur sujet les blessent, j'en suis profondément et sincèrement désolé.

Quand aux autres, ceux et celles avec qui j'ai commencé à tisser les minces liens d'un amitié virtuelle, ceux et celles que mon quotidien a touché de plus d'une façon, et qui ont cru bon de m'en glisser mot de façon parfois touchante, parfois humoristique, parfois attendrissante, parfois même dérangeante, mais jamais mesquine ou agressive, et bien vos messages seront toujours les bienvenus dans ma boîte de réception.

Ceci étant dit, tournons la page.

Parlant d'amitié virtuelle...

J'ai déjà mentionné ici que j'avais, au fil des mois, commencé à tisser des liens particuliers avec certaines de mes lectrices, qui se reconnaîtront. J'ai passé de longues heures au téléphone avec l'une d'entre elle, mercredi soir. C'est étrange, mais durant notre conversation, surtout au début, je me sentais nu devant elle. La nudité physique, j'y suis habitué depuis des années. Mais la nudité de l'âme, c'est encore tout nouveau pour moi.

Demain, si tout se passe bien, nous allons nous rencontrer. Ce sera la première fois, mis à part Lola et France, que je ferai en personne la connaissance de quelqu'un qui lit mon journal. J'espère que d'ici demain matin, ce petit mal de tête lancinant que j'ai traîné à peu près toute la journée sera disparu. Disons qu'hier, j'ai un peu abusé de mon corps, car j'ai dû aller terminer un contrat chez un de mes clients et je n'ai pas souper avant 21h30.

Même si je ne m'attend à rien de particulier, j'ai quand même des papillons dans l'estomac... juste un petit peu. :-)


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