16 juillet 2001
Plusieurs choses ont contribué à améliorer mon humeur aujourd'hui.
D'abord, mon mal de tête était parti à mon réveil ce matin. Déjà, ça commençait bien.
Puis, petite conversation avec mon patron qui, voyant ma mine déconfite ce matin, et après avoir entendu mon compte-rendu de la journée de vendredi, m'a pris à l'écart et m'a fait un long discours dans lequel, en résumé, il m'affirmait qu'aux yeux de la haute direction, on me considérait comme une ressource indispensable à l'organisation et que en aucune circonstance on ne permettrait que je perde mon poste. Dans le pire des cas, si j'échouais l'examen, les procédures administratives lui permettrait "d'échanger" mon poste actuel, de classe supérieure, avec un poste resté vacant dans un autre service, ce qui ferait que mon poste redeviendrait de classe normale et que je pourrais continuer à l'occuper indéfiniment.
Même si, sur le plan professionnel, j'ai une légère (...) tendance au cynisme, j'ai quand même préféré considérer cela comme une bonne nouvelle. Je crois que j'avais besoin de me sentir rassuré quand à mon avenir professionnel.
Et puis, dans le pire des cas, il me restera toujours la possibilité de déménager en Californie. France m'a déjà dit que les informaticiens sont très recherchés là-bas, et très bien payés.
Mais je n'en suis pas encore rendu là.
Et puis, dans un autre ordre d'idée, je me suis bien marré avec mes collègues de travail aujourd'hui. J'ignore pourquoi mais je filais assez boute-en-train, et ma fois, personne ne s'en est plaint, du moins pas directement devant moi ;-)
D'ailleurs, croyez-le ou non, j'ai même échangé quelques plaisanteries avec Consoeur ! Oui oui ! Je vous jure que je n'invente rien.
Ensuite, ce magnifique soleil qui est apparu en milieu d'après-midi a largement contribué à améliorer mon état d'esprit. J'ai même pu m'offrir le luxe de laisser ses doux rayons caresser mon visage durant ma pause de fin de journée.
Finalement, j'ai fait une longue ballade en canot ce soir. Tous les petits animaux que je croise régulièrement durant ces promenades me sont maintenant si familiers que je commence presque à les percevoir comme des compagnons, voire des amis. Bien sûr, il y a toujours les petits rats musqués qui, avec le temps, deviennent de plus en plus indifférents à ma présence et se permettent de vaquer à leurs occupations, et ce malgré mon regard inquisiteur. Ils y avaient aussi plusieurs familles de canards, dont les petits sont rendus à différents stades de développement. Dans certains cas, ceux-ci sont maintenant si gros que j'ai de la difficulté à les distinguer de leur mère. Physiquement du moins, car leur attitude, elle, ne laisse aucun doute. À l'approche de mon canot, les petits, mus par une curiosité typique et par l'insouciance de la jeunesse, se dirigent vers moi pour investiguer cette étrange chose qui glisse sur l'onde. Maman, quand à elle, et bien qu'elle soit relativement habituée à l'activité humaine sur ce lac, demeure néanmoins beaucoup plus méfiante.
Pataugeant entre les nénuphars, cet autre groupe de canetons, beaucoup plus jeunes que les précédents, sont absolument délicieux à observer. Tout excités, ils courent littéralement à travers la végétation flottante à la poursuite de petits insectes qui volent tout juste au dessus de la surface de l'eau. Et le pire, c'est que dans la plupart des cas ils réussissent à les attraper ! J'ai quand même été un peu surpris de voir que ces petits semblaient complètement seuls, sans aucun parent à l'horizon. J'espère qu'il n'est pas arrivé malheur à leur mère.
Et puis, en allant investiguer la source du lac, comme je le fais presque à chacune de mes sorties en canot, quelle ne fut pas ma surprise et ma joie de voir surgir devant moi un magnifique butor qui, comme tout bon représentant de sa race, était demeuré totalement invisible jusqu'à la dernière seconde.
Bref, une semaine qui commence bien. J'ai informé mon patron que je pourrais prendre les derniers jours de la semaine de congé, et possiblement toute la semaine prochaine. j'ai bien l'intention de sortir de la ville en fin de semaine et je dois prendre rendez-vous chez mon concessionnaire afin d'investiguer cet étrange voyant lumineux qui s'est allumé sur le tableau de bord de ma voiture. Je ne voudrais pas qu'elle me cause des ennuis alors que je serais sur la route.