3 mai 2001

La nuit est chaude et humide. Les grenouilles sont déchaînées. Contrairement à hier soir, il n'y a pas d'outardes dans le lac cette fois. Une trentaine d'entre elles étaient là ce matin, lorsque je suis allé faire ma première baignade matinale de l'année dans les eaux glacées du lac. Le carouge à épaulette, qui a déjà commencé à établir son territoire, a immédiatement signalé ma présence de ses cris perçants. Comme à chaque année, il va éventuellement finir par s'habituer à ma présence, au fil des semaines, et ses cris à mon arrivée ne seront plus que des petites protestations, question de sauver la face.

Et oui, c'est le printemps. Ce n'est pas le premier que je passe ici, dans cette maison que j'ai acquise il y a bientôt neuf ans de cela. Je renais toujours autant au printemps. Je crois bien qu'il en sera toujours ainsi. Et pourtant, ce printemps n'est pas différents des autres.

À vrai dire, il y a bien une différence, une caractéristique particulière que ce printemps partage d'ailleurs avec celui de l'an passée.

Il s'agit du deuxième printemps que je partage avec vous.

Merci de me lire, merci d'être là. Je vous aime.


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