18 mai 2001

Un jour cette semaine à la pause, nous étions plusieurs à discuter autour d'une table. Une de mes collègues, qui avait gagné un repas pour deux pour la soirée bénéfice d'une oeuvre de charité la semaine même, me lance soudainement:

- Dis Laqk, ça t'intéresse d'aller à un souper gastronomique vendredi soir ?

Croyant qu'elle cherchait quelqu'un à qui refiler son prix parce qu'elle n'était pas disponible ce soir là, je lance quelques blagues et tout le monde éclate de rire. Elle aussi, sauf que de toute évidence elle rit jaune.

Enfin. On en reste là et la conversation de groupe reprend sur un autre sujet.

Puis, quelques minutes plus tard, j'allume. Et j'ai juste envie de me frapper la tête sur un mur de béton...

C'était une invitation ! C'était un souper pour deux et elle m'invitait à l'accompagner à ce souper !

Je suis vraiment le roi des cons des fois...


Hier, j'ai créé un cataclysme d'envergure planétaire.

C'est la semaine du grand ménage du printemps dans ma municipalité. J'avais de nombreux objets hétéroclites et complètement inutiles (et encombrants) sous ma galerie et sur le côté de la maison dont je voulais me débarrasser. En soulevant un vieux tabouret de plastique, quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'une colonie de fourmis rouges y avaient construit leur fourmilière, et que je venais de mettre à jour leur pouponnière en plus ! La surface de terre mise à jour était couverte d'au moins une centaine de petites larves blanchâtres entre lesquelles courraient dans toutes les directions une horde d'ouvrières complètement affolées.

Je restai ainsi de longues minutes, à observer cette cohue qui, après la panique initiale des premières minutes, commença très vite à s'organiser et à emporter sous terre, une par une, les précieuses petites larves. Moins d'un quart d'heure plus tard, elles avaient toutes été déménagées à l'abris par l'un ou l'autre des nombreux trous qui conduisaient dans les profondeurs de la fourmilière. Seules quelques ouvrières patrouillaient à l'extérieur, s'assurant que personne n'avait été oublié.

Comment peut-on rester indifférent devant de telles merveilles ?


Ça ne va pas vraiment bien ce soir. Je me sens seul et abandonné. Cette longue fin de semaine s'annonce plate à mourir. Je sais que Copine sera partie avec des amis les trois jours. Une de mes bonnes collègues de travail, quand à elle, va les passer avec son conjoint dans les Adirondacks. Pour ce qui est de mes copines de Montréal, j'ai écris à Lolita cette semaine et je n'ai reçu aucune réponse. Leur examen final est mardi, et je suppose qu'elle, Nikita et CaroLargo passerons cette fin de semaine à étudier.

J'espère au moins qu'il fera beau un jour ou deux. Ce serait une bonne opportunité pour aller magasiner un nouveau vélo. Et pour ramasser ce qui reste de feuilles mortes sur mon terrain...

Et puis j'ai reçu un autre courriel qui m'a tout chamboulé. Je n'en veux pas à cette lectrice par contre. Ses intentions sont nobles et ses doléances tout à fait légitimes. Mais pour être franc, je n'avais vraiment pas besoin de ça ce soir. Alors ça me fait chier (excusez mon langage).

Décidément ce journal ne m'apporte que de la merde depuis quelque temps. Et de ce fait la motivation y est de moins en moins. Quelques diaristes ont célébré le deuxième anniversaire de leur propre journal dernièrement. Je commence sérieusement à me demander si je me rendrai jusque là.

Peut-être aussi que je passe simplement une mauvaise période et que j'aurais besoin de vacances.

De longues vacances.

Très longues.

Loin.


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