31 mai 2001
Voilà quelques fois depuis deux semaines que je me fais dire par différentes personnes au bureau que j'ai changé depuis la dernière année, que je suis moins chialeux, moins grognon, plus ouvert, plus souriant, plus bout-en-train.
Ça fait toujours du bien à entendre.
Ce genre de commentaire m'encourage. Consciemment, je n'ai pas l'impression que grand chose a changé durant cette année. Ma vie est toujours ce qu'elle était il y a un an, c'est à dire pas ce que je voudrais vivre. Je suis toujours seul et isolé, je ne sais toujours pas ce que je veux comme vie, je suis toujours aussi traumatisé qu'avant par mon âge, j'ai toujours l'impression de gâcher ma vie. Mais si mon comportement de tous les jours a suffisamment changé de façon positive pour que ceux et celles qui me côtoient quotidiennement s'en aperçoivent, cela veut peut-être dire que quelque chose au fond de moi commence à se transformer, dans le bon sens du terme.
La fleur que je suis va bien finir par éclore un moment donné.
Je suis peu loquace ce soir. Je vais m'arrêter là, et retourner savourer mon délicieux verre de rhum.