18 mars 2001

Cette fois ça y est ! Y en a marre ! Assez c'est assez, et trop c'est trop ! La monstrueuse incompétence de Multimania a même réussi à venir à bout de ma légendaire procrastination. Plus de quarante-huit heures sans pouvoir mettre à jour mon site, c'est tout simplement la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Et le pire, c'est que certains autres diaristes aussi hébergés chez eux semblent n'avoir aucun problème à mettre à jour leur page, alors que d'autres n'ont fait aucune mise à jour de leur site depuis vendredi, ce qui indique clairement qu'ils sont comme moi incapable d'accéder au serveur FTP de Multimania. C'est vraiment à n'y rien comprendre. Alors j'ai déménagé mes pénates chez un autre hébergeur, et je ne laisserai à l'ancienne adresse qu'une simple page de redirection (dès que je réussirai à accéder au serveur FTP !).

Alors exit Multimania ! Puisse les asticots qui grouille dans tes tripes refroidies bouffer ta chair puante et faire disparaître ta misérable carcasse en putréfaction...

Bon. Ça fait du bien de se vider le coeur :-)

Au cas où cela vous aurait échappé, j'ai également mis en ligne aujourd'hui deux autres billets, ceux des 16 et 17 mars.

Maintenant, revenons à nos moutons, à savoir: ma vie.

Hier en début de soirée, je m'étais un peu remis de mes (savoureuses) émotions de l'avant-midi. J'acceptai une invitation à rejoindre mes amis dans un pub en ville. Copine m'avait prévenu qu'elle n'y serait pas, mais la plupart des autres devaient être présents.

Une fois arrivé sur place, je les repérai aisément à une table. Je ne reconnu pas immédiatement une des femmes qui me tournait le dos, mais cela ne dura que quelques secondes.

Devant moi, se tenait Nikita... accompagnée de son chum.

Elle arborait son plus large sourire. Ses yeux rieurs pétillaient.

À sa vue, mon coeur sauta un battement. C'était la première fois que je la revoyais depuis le voyage. Elle me fit la bise; sa peau était toujours aussi douce, ses lèvres aussi invitantes, mais elles ne rencontrèrent pas les miennes cette fois.

Vous savez le plus drôle dans tout ça ?

La voir avec son chum, les regarder se parler, se faire les yeux doux, se toucher subrepticement tout le long de la soirée me fut beaucoup moins pénible que je ne l'aurais imaginé. Ce long sevrage d'elle m'a sans doute aidé. Elle faisait d'ailleurs montre de beaucoup de tact à mon endroit, évitant le mieux possible les démonstrations excessives d'affection avec son chum, sans pourtant que ce dernier ne se sente repoussé. Celui-ci, dois-je le préciser, n'est au courant de rien à propos d'elle et moi.

En fait, j'ai plutôt passé la soirée en compagnie de Lolita. Au début, elle semblait plutôt chercher à éviter ma compagnie, ou plutôt devrais-je dire ma proximité physique. J'ai d'ailleurs appris de la bouche de Copine aujourd'hui que tout le monde semble avoir remarqué ma façon de flirter avec elle depuis quelques temps. Il est donc raisonnable pour moi d'assumer qu'elle l'a aussi remarqué. Mais son attitude a changé durant la soirée, en particulier à partir du moment où j'ai commencé à me confier à elle en ce qui concerne Lectrice. Elle a soudainement semblé porter beaucoup d'intérêt à mon discours. Je ne l'ai peut-être pas précisé ici, mais je ne recherche pas tant la compagnie de Lolita pour m'en faire une amante qu'une confidente. Ce rôle, autrefois tenu par Copine, en est venu lentement par lui revenir au fil des semaines, en particulier depuis notre voyage à Cayo Largo.

Ma démarche en tant que diariste l'a toujours profondément intéressé, voire fasciné, pour la raison qu'elle ne la comprend tout simplement pas, que cela la dépasse complètement. Et Lolita est une femme de tempérament très curieux, qui cherchent toujours à comprendre, à saisir le pourquoi et le comment des choses et des gens, à se mettre dans la peau des autres et à essayer de comprendre leur point de vue. C'est également une femme intègre, fiable, très ouverte d'esprit, qui écoute attentivement sans jamais juger. Voilà pourquoi j'aime tant me confier à elle.

Un qui remarqua sans doute le rapprochement entre Lolita et moi durant la soirée fut JG. Sa façon de s'imposer, d'essayer de s'insérer entre nous le démontrait très bien. Pour être franc, son attitude en devenait franchement déplaisante à certains moments. Les regards de Lolita lancés en ma direction me montraient bien qu'elle en pensait la même chose d'ailleurs.

Peu avant de partir, elle m'a entraîné un peu à l'écart. Sentant sans doute que la complicité de la soirée était suffisamment installée entre nous, elle choisit ce moment pour aborder le sujet du malentendu en relation avec le souper de célibataires. De toute évidence cette idée la chicotait depuis longtemps. C'est en discutant de cela avec elle que je pris davantage conscience de quelque chose que j'ai remarqué depuis toujours, à savoir qu'il est très facile d'interpréter de travers des propos échangés par courriel. Enfin, en sortant du pub elle semblait beaucoup plus détendue envers moi. Je crois que cela nous a fait un grand bien à tous les deux de nous vider le coeur sur le sujet.

Nikita, quand à elle, m'a proposé d'essayer de nous donner rendez-vous pour prendre un café ensemble dans un avenir rapproché. J'ai accepté sa proposition avec plaisir. Indifféremment de l'attirance que je peux ressentir pour elle, je me suis rarement senti aussi ouvert, aussi à l'aise avec une femme, et je crois sincèrement qu'une belle amitié pourrait voir le jour entre nous. Elle semble le souhaiter aussi. Nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve.

Quand à Lectrice, elle m'a encore téléphoné ce matin. Quelques minutes seulement, juste pour me souhaiter une bonne semaine. C'était si bon d'entendre sa voix...


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