23 mars 2001

ENFIN !!! Le cauchemar est terminé !

Je viens finalement de récupérer l'accès à mon site par le serveur FTP de Multimania ! J'ai fait ni une ni deux et j'ai immédiatement téléchargé sur mon ancien site une page de redirection qui devrait amener ici tous les lecteurs et lectrices qui ne m'auraient pas encore retracé, et qui ne se sont pas encore découragé de mon mutisme d'une semaine. Le pire, c'est qu'il y a fort à parier que la prodigieuse incompétence de Multimania m'a fait perdre des lecteurs, et ça me rend furieux ! Une chose est sûre: mon ancien hébergeur vient de perdre un client. Je laisserai ma page de redirection encore quelque temps, histoire de m'assurer que tout le monde m'ait retracé, et je me ferai un immense plaisir de me connecter pour la dernière fois sur mon compte de Multimania et de m'empresser de cliquer sur le petit lien marqué "Détruite son compte". Et je ne peux qu'encourager qui que ce soit encore hébergé chez eux à faire de même et à déménager ses pénates ailleurs. Une pareille incompétence est tout simplement inacceptable, même chez un hébergeur gratuit, surtout de cette envergure, et nous nous devons d'empêcher d'autres malheureux "suckers" de tomber dans leurs griffes. Exerçons notre pouvoir démocratique, que diable !

Ça va mieux aujourd'hui. Beaucoup mieux. J'ai passé une bonne nuit, rassuré et serein.

Lectrice m'a contacté sur le chat hier soir, peu après que j'aie mis en ligne mon billet d'hier. Elle a été très surprise de ma réaction à son courriel de la veille. Elle m'a dit qu'elle était désolée et qu'elle n'avait aucune intention de m'inquiéter. Notre échange n'a pas durée longtemps, mais il fut empreint de taquinerie et de tendresse.

Nous nous entendons si bien :-)

Mais on dirait qu'une partie de moi refuse encore de se laisser rassurer. Le doute, la méfiance et la peur sont tenaces.


Congé aujourd'hui. Passé une partie de l'avant-midi devant mon ordinateur, à lire mes diaristes préféré(e)s, à écrire aussi (la section précédente), et à regarder la nouvelle neige fondre lentement. J'ai beau essayer de la détester cette fois, je ne peux pas. Elle est belle. J'ai pensé faire de la raquette. Penser seulement. J'ai plutôt pelleté. Je n'avais guerre le choix. Même mon quatre par quatre n'aurait pas traversé le mur de neige que le camion de déneigement de la municipalité a érigé devant mon entrée.

Les jours de congé me font toujours un peu peur. Peur de m'ennuyer, peur de la solitude, peur d'avoir à ne faire que des choses plates, peur de moi-même.

Tout s'est bien passé finalement. La journée a passé vite, je suis tout surpris de l'heure qu'il est. Je me suis rendu utile quand même, j'ai fini de rempoter mes plantes. Espérons qu'elles seront heureuses. Ma plante cassée va bien. Les petites feuilles au bout de la tige grandissent toujours. Quand aux racines de l'autre partie, maintenant dans son pot à elle, je ne saurais dire. Mais les feuilles sont belles. Elle semble bien s'en sortir. Elle était une. Maintenant elles sont deux. Laquelle est la mère, laquelle est la fille ? Sont-elles vraiment deux, ou partagent-elles encore la même âme ?

Échange de courriels avec une de mes lectrices aujourd'hui. Elle a du, comme moi, passer la journée chez elle, son ordinateur toujours allumé. Elle m'a contacté pour la première fois il y a quelques semaines de cela. Elle dit qu'un rêve l'a amené à mon site. Chouette n'est-ce pas ?

Une belle complicité s'est développée entre nous. Très vite. Très surprenant aussi. Elle s'est vite ouverte à moi et m'a confié des choses très intimes de sa vie. Quand à moi, et bien, que dire, elle lit mon journal alors...

J'aime la douceur et la sensualité qui se dégage de ses mots. Ils m'allument. Pas comme Lectrice. C'est différent.

D'autres lectrices aussi m'allument, chacune à leur façon. Femmes virtuelles auxquelles je me plais à rêver. Et puis il y a les autres, les réelles, celles que je désire en secret, comme Consoeur, ou ouvertement, comme Nikita, ou à demi-mots, comme Lolita ou cette collègue avec qui je m'entend si bien.

Elles m'allument. Je m'allume. Je m'éveille. J'ouvre la porte à une partie de moi qui n'a jamais eu la chance de s'épanouir. Jamais. Soudain, mes yeux s'ouvrent sur un monde que je veux découvrir et explorer. Mon esprit d'aventure, de découverte, s'éveille.

C'est à vingt ans que j'aurais dû connaître cet éveil, pas à quarante. Toutes ces années qui sont passées sans laisser de trace. Toutes ces années... ignorées.

Lectrice devrait m'appeler ce soir. Je ne devrais pas m'attendre à son appel. Je risque d'être déçu encore. Peut-être qu'au lieu de garder toujours le pied sur le frein, je devrais lâcher l'accélérateur un peu. Garder l'oeil sur la route, mais ne pas oublier de profiter du paysage.


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