7 novembre 2001

Le destin agit de bien curieuse façon quelques fois...

Depuis quelques jours je remettais en question la pertinence de retourner cet hiver, avec Lolita et sa famille, à Cayo Largo, notre petit paradis tropical.

Il semble que l'ouragan Michelle ait décidé pour moi.

À l'approche de l'ouragan, samedi, les autorités cubaines ont pris la décision d'évacuer l'île. Le tout s'est fait en cinq heures seulement, avec grand professionnalisme apparemment (d'après certains touristes qui étaient sur place et qui sont revenus à Montréal dimanche). Cinq cent touristes et sept cent employés et résidents ont été évacués vers Varadero.

Quelques heures plus tard, l'ouragan frappait. Cayo Largo a été la région la plus durement touchée de Cuba. Le site web de CNN rapportait une "storm surge" de 18 pieds de hauteurs, soi plus de six mètres.

D'après des informations reçues aujourd'hui du gérant d'un des hôtels de Cayo Largo, la situation serait la suivante:

Les hôtels Pelicano, Villa Soledad, Villa Coral, Isla del Sur et Iguana ont subit de très sérieux dommages causées par le vent et les inondations. Les toitures seraient arrachées et 80% des fenêtres détruites.

Les hôtels Lindamar et Caprichio (où nous avons résidé), constitués de petits chalets individuels, ont été rasés. Il ne reste que des ruines...

Aussi incroyable que ça puisse paraître, le très luxueux hôtel cinq étoiles Sol Club Cayo Largo, de la chaîne Melia, aurait été complètement détruit !

Tous les grossistes ont annulé leurs vols vers Cayo Largo jusqu'au 15 décembre minimum. Considérant l'étendue des dégâts, il y a fort à parier que la saison touristique pour cette destination est à l'eau. Le gérant du Isla del Sur a précisé que certains hôtels pourront peut-être rouvrir d'ici quelques semaines, mais que pour le reste cela prendra des mois avant de tout remettre en état.

On dirait presque que le destin ne voulait pas que je parte en voyage cet hiver. D'abord les évènements du 11 septembre qui chamboulent complètement l'industrie du voyage, et comme je n'étais toujours pas découragé de partir, un ouragan passe exactement sur mon coin de paradis pour le réduire en ruine.

Enfin...


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