23 novembre 2001

Bon !

Dans quelques minutes, j'entamerai ma dernière journée dans le merveilleux monde de la trentaine.

Je suis dans un état d'esprit significativement différent d'hier.

Et je me suis levé ce matin avec un abominable torticolis.

J'ai du me battre avec mes démons toute la nuit. Apparemment j'ai gagné, mais non sans séquelles.

Même si j'étais d'une humeur massacrante ce matin au bureau (le torticolis n'aidait pas).

Maudite réunion plate ce matin. J'avais l'impression de perdre mon temps et ça me rendait furieux. À tout bout de champs je me disais intérieurement: "Mais accouchez-donc, bordel de merde ! Je n'ai pas que ça à foutre moi !".

Maintenant mon cou va mieux, et j'anticipe la soirée de demain avec un certain optimisme. J'ai laissé un message sur le répondeur de Lola tout à l'heure. Elle est toujours sur l'Internet et ça m'inquiète.

C'est épuisant d'être cyclothymique.

Grosse journée de ménage demain. Salle de bain, cuisine, vaisselle, salon.

Chambre à coucher ?

Bof. Soyons réaliste. Si j'ai le temps, disons...

Je crois que j'ai trouvé la raison pour laquelle je me sens si mal avec mes amis. Je ne m'affirme pas. Je tombe dans le même piège qu'il y a des années, lorsque je m'aliénais ce que je suis pour ne pas déplaire. Je me forçais à être ouvert d'esprit, à ne pas contredire les autres. Mais ce n'était pas de la véritable ouverture d'esprit. C'était s'écraser devant les autres. C'était dire "s'il vous plait, aimez-moi". Je m'étais juré que je ne referais plus ça. Il est temps que je me reprenne en main. Ils m'aimeront comme je suis ou ils iront au diable. Cela ne veut évidemment pas dire être bouché, juger, et condamner les autres. Mais je dois accepter que deux personnes peuvent avoir des opinions diamétralement opposées dans certains domaines et s'aimer malgré tout.

Mes valeurs ne sont pas négociables.


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