9 octobre 2001

Quelques diaristes semblent donner la vedette à leur chat dernièrement.

Vous ai-je déjà dit que j'adorais les minous ? Et ils m'adorent eux aussi. C'en est presque mystique.

Une anecdote parmi tant d'autres. Quand je suis allé au souper d'Hôtesse2 il y a quelques semaines, nous étions environ une douzaine de personnes assises en rond, sur le tapis du salon. Il y avait également un chat dans l'appartement, qui évidemment ne connaissait personne. Il s'amusait donc à aller voir et sentir l'un après l'autre tous ces nouveaux visages. Après une demi-heure environ, il est venu se coucher près de moi, et y a passé le reste de la soirée.

Une autre tiens, et arrêtez-moi si je me répète. L'une des premières fois où je suis allé rendre visite à Lolita chez elle à Montréal, j'ai fait la connaissance de CaroLargo. Alors que tout le monde dormait déjà, nous parlions encore dans sa chambre. Son chat, apparemment très farouche et qui n'aime pas du tout les étrangers, m'observait depuis un bon moment d'un coin de la pièce. Tout à coup, il se lève, s'approche de moi, grimpe sur mes genoux pour s'y lover et commencer à ronronner.

CaroLargo n'en revenait tout simplement pas. Jamais de toute sa vie ne l'avait-elle vu agir de la sorte avec un parfait inconnu.

Elle m'a dit que les chats agissaient ainsi avec moi parce que j'ai une vieille âme. C'est plausible. Seule une vieille âme peut traîner un karma comme le mien.


Alors que je passais en revue mes tâches pour la journée, j'ai vu que l'ordinateur de Consoeur que j'avais remonté il y a quelques mois était apparemment défectueux. Diagnostic: disque dur en panne. Je suis aller annoncer la nouvelle à Consoeur que je vis blêmir devant mes yeux, car elle avait sur ce disque plusieurs semaines de données expérimentales dont elle n'avait aucune autre copie. Je lui dis donc que je ferais de mon mieux pour récupérer ses données, sans rien lui promettre.

Mon incroyable talent en informatique me permit de récupérer les dites données. Je remontais au labo, son ordinateur sous le bras, quand je la croisai dans le couloir (quelle coïncidence tout de même) et lui annonçai la bonne nouvelle. Elle me lança alors avec son plus large sourire:

- Laqk, si ça marche, je t'embrasse !

Nous avons continué à parler et blaguer alors que je rebranchais son ordinateur, ce qui prenait un certain temps (cette machine est reliée à plusieurs appareils de mesure), mais elle ne semblait pas s'en plaindre. À un moment donné je lui lance:

- Je m'excuse si c'est long, mais il y a vraiment beaucoup de fils à rebrancher correctement, et je ne veux pas faire d'erreur.

- Je sais, me répondit-elle. Cette machine est à l'image de la fille qui l'utilise: compliquée...

Après avoir redémarré sa machine et nous être assurés que tout fonctionnait correctement, elle me remercia profusément alors que je quittais la pièce.

Elle me rappela quelques minutes plus tard. Au début je cru qu'il y avait un problème, mais c'était juste pour me dire que j'avais oublié mon tournevis à son bureau.

Lapsus de ma part ?

Quoi qu'il en soit, je lui dis que je le prendrais lorsque j'aurais à retourner au labo. Elle me dit alors, avant de raccrocher: "Très bien, alors je vais le garder tout près de moi en attendant".

Quelques minutes. Quelques minutes seulement en sa compagnie, à entendre le son de sa voix, à écouter son rire, à contempler son doux visage, à plonger mon regard dans ses yeux d'anges, et je craque comme au premier jour. Elle efface d'un revers de main toutes les autres femmes; Nikita, Lolita...

Ça ne va pas recommencer cette histoire.


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