23 octobre 2001
Après un bon bain chaud et quelques gorgées de bière d'épinette, me voici à mon clavier, en train d'écrire mon journal pour lequel je manque d'inspiration depuis quelques jours. Vous vous en étiez sans doute aperçus.
Une collègue de travail part en fin de semaine pour un grand voyage. Le voyage de sa vie sans doute, même si elle est encore jeune et aura à sa disposition beaucoup de temps et d'opportunités pour en faire d'autres. Elle est très nerveuse, surtout à cause des évènements que vous connaissez, mais refuse de se laisser décourager.
Je parlais justement de voyage avec Copine hier soir au téléphone. Elle avait l'intention d'aller passer quelques semaines en Europe cet hiver, entre autre pour aller visiter Cousine. Mais cette dernière risque fort de revenir ici pour accoucher. Si Copine partait en voyage, elle partirait seule. Et cela, combiné aux évènements du 11 septembre dernier, la décourage. Je la comprend. Voyager seul et voyager avec son conjoint et sa conjointe, ce n'est pas du tout la même chose. Les personnes qui sont en couple depuis longtemps ne peuvent pas comprendre cela. Lorsque France a tout quitté pour partir vivre à San Francisco, elle n'a pas tout quitté, justement. Elle est parti avec son conjoint, son amour, l'homme de sa vie, la personne la plus précieuse à ses yeux. L'essentiel est toujours près d'elle; à chaque nuit elle le sert dans ses bras et sent sur sa peau la douche chaleur de son corps. Partout où ils sont ensemble, là est leur chez-soi.
Lorsqu'une personne seule comme Copine ou moi part seule en voyage, elle laisse réellement tout derrière elle. C'est un pensez-y-bien.
Si mes projets se concrétisent, je retournerai cet hiver à Cuba avec Lolita. Mais les choses seront différentes cette fois. L'hiver passé, je n'avais d'yeux que pour Nikita. Lorsque Lolita a fait une rencontre vers la fin du voyage, j'étais content pour elle. Si la même chose lui arrive cette fois, je sais que je ne réagirai pas de la même façon.
Je vous avais dit que j'avais obtenu ma promotion n'est-ce pas ? Au bureau, ce matin, lors d'une réunion de service, le grand patron en a fait l'annonce officielle, ce qui m'a quasiment valu une ovation debout. J'aurais bien aimé pouvoir me cacher sous la table... N'empêche que ça fait du bien de se faire reconnaître à sa juste valeur.
À cette promotion se trouve jumelée une appréciable augmentation de salaire. Après un rapide recalcul de mon budget j'ai finalement décidé de m'offrir le luxe de ce sauna dont je parle depuis quelque temps. Mais je vais le construire moi-même. Je ne me débrouille pas trop mal en menuiserie même si cela fait un certain temps que je n'ai pas touché à une scie à onglet électrique. Alors cela va m'occuper pour quelques semaines cet hiver. Ce sera du temps que je passerai ailleurs que devant mon ordinateur et ça ne pourra me faire que le plus grand bien. Quand j'en ai parlé à Lolita hier elle semblait absolument emballée par l'idée, étant elle-même une grande amatrice de chaleur. Je n'ai pas manqué de lui préciser qu'elle sera toujours libre de s'y inviter quand bon lui semblera, à condition qu'elle me permette de lui tenir compagnie... ;-)