5 septembre 2001
Vous avez vu les nouvelles dernièrement ? Un couple de jeunes surfeurs ont été attaqués par un requin dans les Outer Banks en Caroline du nord. Il semble que moi et mes amies soyons partis juste à temps.
Mais ne vous en faites pas. Ça ne m'empêchera pas de continuer à jouir dans l'avenir des plages et du soleil. Il ne faut quand même pas perdre de vue qu'il n'y a eu au total en Caroline du nord que dix-neuf attaques de requin depuis 1670, ce qui fait une moyenne d'une attaque par quinze ans environ...
Vous commencez à me connaître suffisamment pour savoir que je ne suis pas anti-technologie. J'adore la technologie en fait. Elle me fait rêver. Je travaille en informatique et j'adore ce domaine. Mon amour de la nature et des choses simples n'est à mes yeux absolument pas en contradiction avec la technologie.
Mais comme dans tout autre domaine, il arrive des moments où la technologie s'apparente davantage à une peste qui nous empoisonne l'existence qu'à un outil pour améliorer notre qualité de vie.
Je parle ici bien sûr des téléphones cellulaires.
J'avais à faire dans un bureau de service gouvernemental ce matin. Il y avait environ vingt clients avec moi dans ce bureau. J'ai été là un grand total de cinq minutes. Et durant ces cinq minutes, j'ai entendu pas moins de quatre conversations téléphoniques, toutes totalement inutiles et insignifiantes. Trois d'entre elles se résumaient à ceci: "Je ne peux vraiment pas te parler en ce moment, je te rappelle plus tard".
Ces instruments infernaux, pour la très grande majorité totalement inutiles, ne sont qu'un faux besoin créé artificiellement par les compagnies de téléphones à travers le monde qui ont vu leurs profits fondre au soleil dû à la baisse des frais d'interurbain causés par les bouleversements entraînés par l'avènement de l'Internet, et qui cherchaient à créer une nouvelle source de revenu.
Et le pire, c'est que vous n'avez pas le choix de les subir, que vous en possédiez un ou non. Vous les entendez sonner partout, dans les supermarchés, les cinémas, les restaurants, les toilettes publiques, avec leurs sonneries musicales toutes plus insignifiantes et stupides les unes que les autres. Vous entendez malgré vous toutes ces conversations insipides lancées à vos oreilles par ces voix tonitruantes d'individus qui ne semblent tout simplement pas réaliser que nous n'en avons strictement rien à foutre de ce qu'ils ont à raconter.
Et ça, c'est sans compter toutes les antennes de téléphonie qui poussent un peu partout et qui nous pompent dans le corps de plus en plus de micro-ondes. Bientôt, vous pourrez resté des heures dehors, votre tasse à la main, sans même que votre café ne refroidisse...
Le téléphone cellulaire est la plaie du vingt-et-unième siècle.
Encore ?! Et oui, l'amant présumé était encore avec nous ce midi. Peut-être commence-t-il à en avoir marre d'avoir à choisir entre Consoeur et le reste de ses collègues de travail, simplement parce que mademoiselle n'est pas capable de supporter de se retrouver dans la même pièce que moi.
Se pourrait-il que je commence à développer du ressentiment envers elle ? Je n'aime pas ça...