8 septembre 2001

Avez-vous vu ce splendide coucher de soleil auquel nous avons eu droit ce soir ? Il était en tout point semblable à ceux que nous pouvions voir tous les soirs en Caroline du nord. En ce qui me concerne, je l'ai regardé par les rétroviseurs de ma voiture car je revenais de la plage d'Oka (et oui, encore !) où j'ai passé un magnifique après-midi ensoleillé, chaud et humide, comme je les aime. Un vent modéré soufflait de façon constante, et plusieurs en profitaient pour faire voler différents types de cerf-volants. J'en connais une qui aurait été heureuse... À ma grande surprise cependant, il y avait vraiment peu de monde à la plage à mon arrivée. J'étais vraiment surpris, et même un peu choqué, de constater à quel point les gens se laissent influencer par quelque chose d'aussi subjectif qu'une simple date. Mais que se disaient donc les montréalais aujourd'hui, alors qu'ils crevaient de chaleur au centre-ville ? "C'est une journée pour aller à la plage d'Oka. Mais non voyons, suis-je bête ! Je ne peux pas y aller, nous sommes le 8 septembre !"

Quoi qu'il en soit, les gens ont finalement commencé à arriver en masse en milieu d'après-midi. Entre autre, j'ai vu arriver en bateau une petite famille, un couple et trois enfants. Ce n'est pas la première fois que je les vois, ils ont l'habitude d'ancrer leur bateau en eau peu profonde. Le couple vient rarement à terre. ils préfèrent se faire bronzer sur leur bateau, alors que leurs enfants vont jouer dans le sable.

Cet après-midi, j'étais assis sur une petite langue de sable recouverte d'environ vingt centimètres d'eau. J'étais vraiment bien, le soleil réchauffait ma peau alors que les vaguelettes d'eau fraîche caressaient mes jambes et mes cuisses. Les enfants du couple sus-mentionné ont mis leurs jouets flottant à l'eau et ont commencé à nager lentement en ma direction, sous l'oeil attentif de leur mère. Leur plus jeune fille, qui devait avoir environ cinq ans, m'a rejoint la première, est passée derrière moi, et a commencé à jouer dans le sable tout juste à côté de moi. Bien qu'avec les années mon seuil de tolérance envers les enfants se soit considérablement amélioré, je continue à ressentir un léger malaise en leur présence, ne sachant tout simplement pas comment interagir avec eux, et encore plus lorsqu'il s'agit d'inconnus. Comme j'étais dans l'eau depuis un certain temps déjà, je me suis dit qu'il était peut-être temps de retourner sur mon petit coin de plage et de laisser à la jeune fille le territoire au complet. Je me suis donc lever lentement. C'est alors que la petite demoiselle me regarde avec un air gêné et me demande timidement:

- Excusez-moi monsieur, est-ce que je vous ai dérangé ?

Non mais n'est-ce pas absolument mignon ? J'ai failli aller voir sa mère pour la féliciter d'avoir si bien élevé ses enfants ;-) Et que vouliez-vous que je réponde à cela ? Je lui ai fait mon plus beau sourire en répondant: "Non, pas du tout, je partais de toute façon". Elle a eu l'air soulagé, puis a recommencé à jouer dans le sable.

(D'ailleurs, sa mère est une femme absolument superbe. Lorsque je l'ai vu la première fois, j'ai sérieusement cru qu'il s'agissait d'un père et de ses quatre enfants, je prenais à tort la mère pour une grande soeur adolescente. J'ignore son âge, mais en regardant son corps on ne pourrait jamais dire qu'elle a eu trois enfants.)

J'aurais bien aimé amener Lolita avec moi aujourd'hui. Mais elle, sa soeur et Salma sont parties dans une sorte d'atelier de croissance personnelle pour toute la fin de semaine. Apparemment une décision de dernière minute. Du moins c'est ce qu'elle a dit à Copine, qu'elle a pris le temps de prévenir, elle...

Alegria a beau essayer de me pousser dans le dos et de me convaincre que Lolita s'intéresse à moi et que la balle est dans mon camps, permettez-moi d'en douter. Je ne suis pas assez aveugle pour ne pas voir que je lui plais et qu'elle me trouve séduisant, mais entre me trouver attirant et désirer entreprendre une relation avec moi, il y a une marge. Le fait est que Lolita n'a que faire d'un homme dans sa vie présentement. Elle est entièrement préoccupée par sa carrière et son cheminement personnel ces temps-ci. Alors je suis mieux de ne pas me faire trop d'illusions à son sujet.

Parlant d'Alegria: nous avons eu une longue conversation téléphonique cette semaine, très agréable d'ailleurs, comme toutes les fois que j'ai eu l'occasion d'échanger avec elle. Cette femme est si attachante... Malheureusement, il ne nous sera pas possible de nous revoir avant octobre, et encore, rien n'est décidé.

Serai-je toujours condamné à ne voir qu'au compte-goutte les personnes qui comptent vraiment dans ma vie ?


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