7 août 2002

Un papillon papillonne à l'extérieur de ma fenêtre de salon, attiré par la lumière de ma lampe de bureau. Sois sans crainte papillon, tu ne te brûleras pas les ailes ce soir. Quelqu'un qui pense à ton bien a placé une vitre entre toi et celle qui t'attire et te tue.

Un détail que j'ai oublié de mentionner dans mon rêve d'hier: Un moment donné ma nouvelle collègue embrassait un autre homme, un garçon avec les cheveux coupés en brosse et une barbe de quelques jours.

J'ai reçu une mauvaise nouvelle aujourd'hui. Ce qui devait arriver, ce qui arrive toujours, est arrivé encore une fois. À force de lui tirer subtilement les vers du nez aujourd'hui, j'ai fini par faire dire à ma nouvelle collègue qu'elle n'est plus seule, qu'elle ne se considère plus disponible. Elle a rencontré quelqu'un durant son voyage à Toronto.

L'histoire de Nikita qui recommence. Et de beaucoup d'autres femmes par le passé.

Apparemment, l'idée que je puisse leur vouer un quelconque intérêt les terrorise à un point tel que des femmes seules depuis des mois, voire des années, se dépêche de se trouver un mec.

J'ai presque demandé à ma nouvelle collègue si sa nouvelle flamme avait une coupe en brosse et une barbe de quelques jours. Mais je n'ai pas osé. Si ça avait été le cas, je crois que je l'aurais sérieusement fait "freaker".

Mais si c'est effectivement le cas, c'est moi qui vais "freaker", et pas à peu près.

C'est peut-être mieux ainsi. Après tout, j'avais déjà fait part ici de mes appréhensions quand à la possibilité de développer une relation sérieuse avec elle. Je ne crois pas qu'il y avait vraiment de chimie entre nous.

C'est de la collègue avec qui je m'entend si bien que je m'ennuis. Elle est absente toute la semaine. Je passe devant son bureau vide depuis trois jours.

En plus j'ai fait des horribles cauchemars toute la nuit. Il y avait des années, voire des décennies que ça ne m'était pas arrivé. À chaque fois que je me réveillais, l'angoisse m'étreignait et chaque petit bruit me faisait sauter le coeur dans la poitrine. Je ne sais pas comment j'ai fait pour me rendormir à chaque fois. Une chose est sûre, je me suis levé complètement épuisé ce matin. Inutile de dire que j'étais d'humeur plutôt massacrante en arrivant au bureau.

Ça va sûrement aller mieux demain...


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