8 août 2002

Je prend une overdose de Morcheeba depuis quelques jours. Ça fait vraiment du bien.

Petite jasette avec ma nouvelle collègue aujourd'hui. Elle parle déjà du gars qu'elle a rencontré il y a à peine deux semaines comme étant "son chum".

Peut-être ne suis-je qu'un vieux croulant, mais malgré mon manque total d'affection, de tendresse, de complicité, de sexe, et mon désir quasi obsessionnel d'avoir une femme dans ma vie et d'être enfin "normal", jamais je ne pourrais appelé "ma blonde" une femme que je n'aurais jamais vu de ma vie deux semaines auparavant.

J'ai eu une belle conversation téléphonique avec Lola ce soir. C'est toujours agréable de jaser avec elle. Quand elle m'a posé la question "comment ça va ?", je me suis surpris à lui répondre "bien". On ne dirait pas pourtant en lisant mon journal.

C'est parce qu'ici, je ne parle que de mes frustrations.

Je parlerais bien aussi de mes extases, mais je n'en ai aucune. Pas ces temps-ci en tout cas.

Vous ne payez rien pour attendre...

Tôt ce matin, à mon réveil, j'ai nettement entendu le chant d'un huard. C'est étrange parce que j'étais pourtant raisonnablement certain de ne pas en avoir dans mon lac cette année. Et ces temps-ci, ils doivent être quand même assez occupées à nourrir leurs petits et ne doivent donc pas s'amuser à se promener d'un lac à l'autre.

Donc, d'où venait ce cri que j'ai entendu hier ?

Auraient-ils réussi à me cacher leur présence depuis le début de l'année ?

La collègue avec qui je m'entend si bien revient demain. Je ne la verrai probablement pas car j'ai bien envie de prendre congé.

Je saute du coq à l'âne n'est-ce pas ?

Welcome to décousue land.

Je repense à la fois où elle m'a dit qu'avec moi, il était impossible de prévoir ce que j'allais dire ou faire d'un instant à l'autre.

Vous savez ? Je crois que c'est le plus beau compliment qu'on m'aie jamais fait.


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